. Près de 30% de hausse sur le marché de l’Hexagone . En novembre, ils seront un million de touristes français à avoir visité le Royaume en 2004 La destination Maroc a bien résisté sur le marché français alors que la Tunisie et la Turquie ont subi de plein fouet le contrecoup de la guerre d’Irak. C’est aussi le résultat de l’arrivée en masse des TO et de l’injection de lignes aériennes supplémentaires. Elles demeurent cependant encore insuffisantes aux yeux des opérateurs marocains, notamment les hôteliers qui estiment que la destination Maroc n’atteindra la taille souhaitée que lorsque l’adéquation “un lit, un siège” aura été réalisée. C’est encore loin.Le marché français a connu une hausse de 29%, se réjouit Redouane Reghaye, délégué du ministère du Tourisme en France, fier aussi d’annoncer que la destination Maroc va connaître son million de touristes français en novembre prochain. “Atteindre cette performance en une année est bien joli. Maintenant, il faudra faire plus pour retrouver les réalisations de 2.000, année du meilleur cru et année de référence pour le contrat-programme des 10 millions de touristes”. Raison de plus pour maintenir le cap de la promotion sur ce marché, estime de son côté Kamel Bensouda, directeur du CRT de Marrakech qui accueille 60% de ce flux touristique. Les rumeurs parlent de coupures budgétaires au niveau de la promotion que ce soit au niveau de l’ONMT ou encore de RAM. Les concernées ne confirment pas. “Même sans réduction, il est impensable que la politique de subvention de l’aérien, adoptée par le Maroc, et qui au passage est une bonne chose, se fasse au dépend du budget promotion”, insiste Abdelatif Kabbaj, président de l’association hôtelière de Marrakech. Même son de cloche auprès du président de la FNIH, Abderrahim Oumani. “Ce n’est pas avec de petits budgets promotionnels que l’on maintiendra le cap. Le marché français est important de par sa taille, la proximité, les relations culturelles, et aujourd’hui que la reprise est de retour, lever le pied sur la promotion serait dangereux”.Autre préoccupation des professionnels marocains, les prix bradés par des TO. “Ce qui risque à moyen terme de tirer la destination vers le bas. Une industrialisation à outrance nuit à la destination. L’exemple de la Tunisie le prouve. Ce pays revient maintenant aux touristes gamme supérieure”, estime Kabbaj. L’arrivée de grands TO sur le marché marocain inquiète quelques professionnels dont notamment les réceptifs. “Dans cette logique, les réceptifs n’ont plus d’avenir à moins de se regrouper et créer des alliances”, analyse Faouzi Zemrani, président de la Fédération des agences de voyages.
- Opération promotionnelle pour la destination Maroc que celle du TO français Fram. Son traditionnel bistrot des cocotiers (restaurant) qu’il installe sur place était sous le signe du soleil avec le Maroc pour thème. L’initiative était organisée en partenariat avec l’ONMT.- Deauville et le marché français ont au moins l’avantage de réunir tous les professionnels marocains. Ils étaient plus d’une centaine sur le stand de l’ONMT. Tous les présidents des conseils régionaux ont participé sauf celui de Casablanca. La capitale économique bouderait-elle le marché de l’Hexagone?
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