. Elle a déjà fait perdre des milliards d’euros aux compagnies aériennes Ce n’était pas à l’ordre du jour, mais c’est la grande préoccupation au Top Resa de Deauville en France, qui a ouvert ses portes sur cette inquiétude. La hausse des prix du pétrole, qui a fait perdre des milliards d’euros aux compagnies aériennes, est une ombre planant sur ce rendez-vous annuel et grand-messe du tourisme. L’on craint sérieusement que les TO et agences de voyages ne subissent les contrecoups de ces hausses. C’est la grande discussion du jour.Le salon de Top Resa est le rendez-vous de référence pour les opérateurs touristiques, à commencer par les professionnels français. Cette année, il s’est tenu une semaine après la sortie des brochures officielles hiver 2004. Cela n’empêche qu’il inaugure la saison touristique et donne les tendances. En 2003, ils ont été 24 millions de Français à avoir voyagé à l’étranger. L’Espagne demeure la première destination, suivie de l’Italie. Le Maroc se place en 5e position dans les vols secs. Dans les voyages en forfaits, il occupe plutôt le deuxième rang d’après le Ceto (association des tour-opérateurs). A noter la montée en puissance des destinations comme les Bahamas et la Libye.A cette 26e édition, le regard était aussi porté sur les Allemands. Il y a un an déjà, l’arrivée de Thomas Cook et du groupe TUI sur le marché français était annoncée en grande fanfare. Les Allemands, disait-on, allaient “casser la baraque”. Les deux groupes ont placé la barre très haut. Un an plus tard, la filiale française de Thomas Cook annonce qu’elle perd 10 millions d’euros. TUI tablait de son côté sur 200.000 clients. Il n’en fera voyager que les deux tiers, se plaçant ainsi dans le club des 20 premiers voyagistes. Les deux opérateurs démarrent d’ailleurs sur la destination marocaine cet hiver.
La répartition des exposants elle-même (20% d’hôteliers, 19% pour les offices de tourisme, 15% de transporteurs, 10% de réceptifs, 8% de services…) le suggère d’ailleurs. Au tiers, ce sont les Européens qui sont les plus présents. Le reste des exposants est issu d’Afrique (13%), du Proche et Moyen-Orient (11%), d’Asie (10%) et d’Amérique du Sud et Centrale (9%). C’est dire le nombre d’opérations de charme menées dans ce salon.Comme nouvelle tendance, à Deauville, celle de la distribution on-line. Resa est marquée par l’introduction de nouveaux outils de vente. C’est la success story actuellement. La progression a été phénoménale. Plus de 70% du volume des ventes sur le marché français. “C’est la possibilité de fabriquer son voyage à la carte qui attire davantage les clients”, estime un expert.B. B.
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