. La CGEM doit identifier ses intérêts et hiérarchiser ses priorités . Appui financier substantiel à partir de 2014La Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) a du pain sur la planche. C’est son président, Moulay Hafid Elalamy, qui l’affirme. L’organisation patronale est, en effet, appelée à contribuer efficacement à l’accélération du processus de mise en œuvre de la feuille de route du statut avancé du Maroc. C’était lors de la présentation, hier lundi 1er décembre, du statut avancé du Maroc par Bruno Dethomas, chef de la délégation de la Commission européenne au Maroc. Pour lui, la CGEM, comme les autres parties prenantes, doivent s’y prendre rapidement pour ne pas rater le coche. Concrètement, il s’agit pour la confédération d’«identifier ses intérêts, hiérarchiser ses priorités, apporter des propositions et attirer l’attention sur les écueils éventuels». Pour cela, les entrepreneurs et hommes d’affaires disposent de deux canaux de dialogue avec les partenaires européens: le groupe de travail composé de représentants d’associations patronales et d’entrepreneurs marocains et européens et le forum économique Maroc-UE. Le diplomate européen a d’ailleurs précisé que «l’intensité et l’intimité des relations entre l’UE et le Maroc nécessitent un dialogue régulier». En effet, pour lui, le statut avancé est «une feuille de route, c’est-à-dire un ensemble de propositions dans les champs politique, économique et humain qui, mis en œuvre à court et moyen termes, constitueront ce statut avancé». C’est dire que tout dépendra de l’ambition et du volontarisme des acteurs qu’ils soient publics ou privés, insiste Dethomas. Ce dernier s’est ensuite attardé sur la création d’un «Espace économique commun» qui passe par la mise en œuvre d’actions conjointes dans quatre axes complémentaires. En premier lieu, il s’agit du rapprochement du cadre législatif du Maroc à l’acquis communautaire. Ce qui nécessitera un mécanisme conjoint pour répertorier l’ensemble des dispositifs législatifs et réglementaires qui doivent être compatibles. Dans ce cadre, le diplomate a insisté sur le rôle des sous-comités de l’accord d’association et les jumelages institutionnels. Le deuxième axe concerne la conclusion d’un «accord de libre-échange global et approfondi qui doit permettre à terme d’instaurer la libre- circulation des marchandises (mesures tarifaires et non tarifaires), des services, des capitaux et de la présence temporaire des personnes physiques à des fins professionnelles. Un préalable toutefois à l’ouverture de la négociation de cet accord: la conclusion en 2009 des deux accords en cours de négociation sur la libéralisation des produits agricoles et de la pêche et sur les services et le droit d’établissement. Outre la coopération économique, la feuille de route a trait aux réseaux transeuropéens et la coopération sectorielle. Ce dernier axe couvre un large éventail de champs dont le transport (avec une réflexion sur la stratégie maritime méditerranéenne, ciel unique, interopérabilité dans le domaine ferroviaire…), l’énergie, l’environnement, les technologies de l’information… S’agissant du financement, le diplomate européen assure que l’appui sera substantiel à partir de 2014. «Espérons que la sortie de la crise financière internationale soit suffisamment rapide pour que ces engagements puissent être tenus», lance le diplomate européen.Khadija EL HASSANI
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