. Le parti pour l'organisation d'un référendum national, avant un éventuel statut avancé dans le cadre de l'autonomie des provinces du SudA l'approche du rendez-vous décisif du 31 janvier 2004 aux Nations unies, le dossier du Sahara marocain est remis sur le tapis. Cette fois-ci, c'est l'USFP qui en a fait un sujet de débat dans le cadre de la Fondation Abderrahim Bouâbid le jeudi 8 janvier au soir. L'Istiqlal et le PPS étaient également associés à cette réflexion. Mohamed El Yazghi et Abbas El Fassi ont fait le déplacement. Le PPS était représenté par Abdelwahed Souhail, membre du bureau politique. Les représentants des partis politiques sont d'accord avec la stratégie suivie pour défendre le dossier du Sahara devant les instances internationales: “Pas de concession sur ce dossier”, ont-ils répété en chœur. La démarche à suivre consiste à faire adhérer le maximum de pays à la position officielle marocaine.Pour le premier secrétaire de l'USFP, il ne suffit pas uniquement d'activer la diplomatie populaire. Il s'agit surtout de repenser et de renforcer la diplomatie officielle. Après avoir relaté les différentes étapes du développement de ce dossier, Mohamed El Yazghi a présenté quelques recettes pour reprendre l'initiative sur cette question épineuse. Il propose l'organisation d'un référendum au niveau national auquel doivent participer tous les Marocains. Cette étape sera une condition sine qua non pour un éventuel statut avancé dans le cadre de l'autonomie des provinces du Sud. El Yazghi, comme ses pairs, a insisté sur l'urgence d'une mobilisation générale autour de ce dossier pendant cette période sensible. . ArgumentsTout le monde doit s'y mettre: partis politiques, Parlement, gouvernement, société civile… Le ministre de l'Aménagement du territoire, de l'Eau et de l'Environnement est formel: le Maroc n'a ni pétrole ni gaz à proposer comme monnaie d'échange, pour faire pression comme le fait l'Algérie. Pour lui, seuls la stabilité et le pluralisme politiques, ainsi que la démocratie sont les arguments pour appuyer le dossier marocain devant les instances internationales. L'Istiqlal abonde dans le même sens. Abbas El Fassi est formel: “Ce dossier a connu un mauvais départ”. Les changements fréquents des gouvernements de l'époque dont certains n'ont pu gérer les affaires publiques que quelques mois, y sont pour beaucoup. Cette situation n'allait pas favoriser un traitement définitif du dossier, dit El Fassi. Cependant, il a omis de signaler que le ministère des Affaires étrangères était entre les mains de l'Istiqlal aux moments forts du développement de ce dossier. M'hamed Boucetta était en effet chef de la diplomatie marocaine à cette époque. Le leader de l'Istiqlal est revenu sur l'absence d'élections transparentes qui aurait eu ses effets. Il a usé de formules consacrées telles que “le Sahara est marocain par allégeance”, “la marocanité du Sahara, réalité historique”…Pour lui, l'unité du Maroc est l'affaire de chaque Marocain. Pour faire face à la situation actuelle, trois points essentiels: la mobilisation interne, l'activation de la diplomatie et la mise en place du système des régions par une plus grande intégration. Sur ce dernier point, Abdelwahed Souhail est du même avis: le renfoncement de la régionalisation, en dotant les régions de plus d'attributions, est une nécessité qui s'impose au Maroc d'autant plus que la Constitution de 1996 le prévoit. Le responsable du PPS a indiqué que les instances régionales devraient être élues par suffrage universel. Nabil BOUBRAHIMI
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