. La tranche sociale préservée. La redevance fixe augmente aussiVoilà maintenant une quinzaine de jours que la hausse des prix de l’eau a été validée. La commission d’arbitrage, présidée par le Premier ministre, a validé, le 3 février, l’augmentation à la production de 3,5%. Le consommateur le verra sur sa facture une fois l’arrêté publié.Mais attention, il ne faut pas parler d’une «augmentation des prix» mais plutôt d’une «restructuration tarifaire», indique Ali Fassi Fihri, directeur général de l’Office national de l’eau potable (ONEP). Cette dernière devrait permettre une amélioration globale pour maintenir l’équilibre de l’Onep, explique-t-il. Mais quel l’impact sur le consommateur? «Le réajustement a été fait de manière à le minimiser sur le citoyen de la première tranche sociale», indique Fassi Fihri. Le DG a demandé une première tranche sur la base de 0 à 8 m3: «Je ne l’ai pas obtenu et ce sont les autres distributeurs qui vont bénéficier de la différence», dit-il. Le seuil de la première tranche sera donc de 0 à 6 m3/mois. «Cette mesure tient compte du fait que la consommation moyenne des usagers particuliers pour la première tranche n’excède pas les 4 m3/abonné/mois», explique Fihri. Et 80% des clients de celle-ci enregistrent des consommations inférieures ou égales à 6 m3 chez les régies de distribution. Cette même concentration est observée au niveau des petits centres gérés par l’Onep.La note sera-t-elle plus salée? Pour la première tranche sociale, l’augmentation est de 3,08 DH par mois dans les centres Onep et 3,50 pour les régies. «L’augmentation n’est pas énorme et les bailleurs de fonds sont contents», lance Fassi Fihri. Et, pour les autres tranches, cela va de 13,1 DH par mois dans les centres Onep, à 12,3 pour les régies. Par ailleurs, la redevance fixe a été mise à niveau également (cf. tableau). Sa hausse ne touche pas les grandes villes et «on en profite pour ne pas l’appliquer à celles en restructuration: Marrakech, Fès, Beni Mellal», précise Fihri. En gros, la redevance fixe devrait passer de 2 DH actuels à près de 6, au maximum. Fassi Fihri tient à le préciser: ce sont les bailleurs de fonds «et particulièrement l’allemand KFW», qui ont demandé ces ajustements comme condition à la signature de contrats prêt. A titre d’exemple, le retard pris dans le lancement des projets de Tétouan à partir du barrage Raouz et de Larache pour cause de non-application des augmentations. Par ailleurs, le DG de l’Onep souligne qu’il n’a jamais demandé jusque-là l’augmentation de 8% par an prévu. Il rappelle d’ailleurs que les dernières sont aussi en dessous de ce niveau: 6,7% en novembre 2000 et 4,5% en avril 2003.Céline PERROTEY
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