. Des affrontements entre étudiants et force de l’ordre ce week-end. 30 jeunes interpellés et des blessés de part et d’autres. La faculté de droit et de lettres ferméeLa faculté de droit et des lettres de Marrakech est fermée. Samedi dernier, celle-ci a été marquée par de violents affrontements entre étudiants et forces de l’ordre. Ce qui a mis le feu aux poudres, c’est l’organisation d’une manifestation, sans autorisation, par les étudiants gauchistes. Rapidement, l’affaire a tourné au drame et l’on déplore, de parts et d’autres, de nombreux blessés. Par ailleurs, trente étudiants ont été interpellés et une enquête est en cours. Plusieurs éléments des forces de l’ordre auraient été blessés et hospitalisés. A l’heure où nous mettions sous presse, les responsables des autorités locales sont restés injoignables. Selon des témoignages, la marche qui devait «être pacifique» a vite viré à l’émeute, les manifestants ayant refusé de se rendre aux sommations des éléments des forces de l’ordre. Des pierres auraient été jetées, des véhicules de service saccagés et des pneus incendiés. La marche devait être organisé en signe de protestation contre les repas servis au sein de la cantine universitaire et qui auraient provoqué l’intoxication de plusieurs étudiants à Marrakech. Selon ce témoignage, des étudiants «séparatistes» en ont profité pour s’infiltrer et s’engager dans la bataille. Ils auraient transformé ce qui devait être une marche de protestation tranquille en plusieurs heures d’affrontements. Mais, pour l’heure, rien ne confirme cette théorie. Car plusieurs versions sont données. «Ce sont les extrémistes de gauche qui menaient la bataille en compagnies de quelques étudiants sahraouis», indique Mohamed Marzak, président de l’université Cadi Ayyad. Dans tous les cas, ce n’est pas la première fois que la cité universitaire, située dans la zone Amerchich, est le théâtre de tels faits. Chaque trimestre a son lot d’affrontement entre étudiants et forces de l’ordre. Ce n’est pas non plus la première fois que des mouvements dits «séparatistes» au sein de l’université sont pointés du doigt. Il y a deux semaines encore, des affrontements pour une question de leadership ont fini par une bataille rangée entre deux clans qui se réclament pro polisario. En fait, depuis toujours, la cité universitaire et la faculté de droit vivent des perturbations régulières. Des mouvements cycliques qui menacent aujourd’hui la vie estudiantine des étudiants de la faculté et résidents de la cité universitaire.
. 30 firmes présentes au 1er forum étudiant entreprises. Les sociétés nationales en force Les compétences des managers sont-elles des facteurs d’attractivité de l’investissement au Maroc? C’est sous ce thème que l’Ecole nationale de commerce et de gestion ((ENCG) de Marrakech a tenu son 1er forum étudiant entreprises. Ces forums s’imposent dans les méthodes d’insertion des futurs lauréats dans le marché de l’emploi. Ce système permet de connaître, d’une part, les besoins en ressources humaines des sociétés et, d’autre part, les compétences et profils en formation disponibles. Privée ou public, les écoles l’ont en tout cas bien compris. Et c’est dans ce sens que la rencontre a été organisée par les lauréats de la première promotion de l’Ecole. «Une promotion de managers. L’idée même, motivant la création des ENCG, est de pouvoir alimenter le marché de managers qui répondent aux exigences des entreprises sur le plan du savoir faire technique et des capacités managériales», affirme Bachir Lakhdar, directeur de l’école. Il y a 4 ans, l’établissement de portée nationale fut créé dans la cité ocre. Sur 500 candidats, seuls 92 étudiants ont été retenus à l’issue du concours d’entrée. Pour ce premier forum, l’ENCG Marrakech, a réuni une trentaine d’entreprises (Salam Gaz, Centrale Laitière, BMCI, BMCE, Maroc Telecom, Banques populaire…) y compris des multinationales. Les lauréats ont la cote. Les ENCG revendiquent, Settat en tête, un des taux d’insertion les plus élevés sur le marché de l’emploi. A rappeler qu’à Marrakech l’ENCG offre des formations dans le marketing, le commerce, la finance, la comptabilité… Plate-forme d’entretiens et de débats, ces forums permettent à l’Ecole d’être à l’écoute du milieu dans lequel évolueront les lauréats. «Vous pouvez être tranquille, il y a un marché et un potentiel», rassure Abdenbi Louitri, universitaire et fondateur du cabinet LMS. «Nous sommes sur un trend de croissance. La politique d’attractivité mise en place par le Maroc pour attirer les investissements étrangers et, donc, de futurs employeurs, est reconnue».Mais, l’ENCG ne forme pas uniquement pour les investisseurs étrangers, puisque le cas des entreprises marocaines ne diffère pas des multinationales en matière de prospection des managers compétents. «On attend beaucoup de ces écoles», rétorque Jaouad Cheikh Lahlou, de la CGEM et membre du comité national de coordination de l’enseignement supérieur.Cheikh Lahlou qui est aussi patron de Cooper Maroc, insiste sur le «Smig intellectuel». C’est-à-dire la maîtrise de trois langues et des systèmes d’informations. Toujours dans le chapitre des recommandations, pour Laila Mamou, présidente de directoire de Wafasalaf, «la globalisation impose des règles de performances. Pour prospérer, les firmes n’ont plus le choix. Il faut se doter d’un esprit innovant. C’est ce qu’on recherche en premier chez les candidats».
Comme pour tout forum, les organisateurs ont mis à la disposition de ces entreprises des stands individuels pour leur permettre d’organiser des entretiens de préembauche ou en vue de stage. Peine perdue? «Une grande partie de notre 1re promotion est déjà en stage préembauche. Face à un faible réservoir de managers, les ENCG sont appelés à jouer un rôle beaucoup plus grand», souligne Chafik Bentaleb, enseignant à l’ENCG de Marrakech et une des chevilles ouvrières de l’organisation de ce forum.De notre correspondante, Badra Berrissoule
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