. L'OMPI préconise désormais l'assistance technique au détriment de l'aide financière . La spécificité culturelle de chaque pays est un facteur primordial pour l'élaboration d'une stratégie communeLe coup d'envoi du Colloque international relatif à la protection des droits d'auteurs a été donné hier à Rabat en présence de 8 pays arabes et africains. Volonté et détermination ont été les traits saillants des interventions des différentes délégations. Lors de l'allocution d'ouverture, Jeffrey Stunhart, représentant de la Business Software Alliance (BSA), a souligné la nécessité de la prise en compte de mesures à caractère effectif. “Le but de cette rencontre est de cerner la manière selon laquelle chacun d'entre vous conçoit la protection des droits d'auteurs, afin de mettre en oeuvre une stratégie commune efficace. Il serait difficile de prendre des résolutions dans ce domaine sans tenir compte de la spécificité culturelle de chaque pays”, a-t-il déclaré. Les progrès enregistrés durant les dernières années en matière de préservation de la propriété intellectuelle sont satisfaisants et ce, en dépit des difficultés qui subsistent. La transition démocratique accapare encore l'essentiel de l'attention des pouvoirs publics, reléguant à des rangs inférieurs toute autre question. Entre-temps, les pertes conséquentes de la violation des droits d'auteurs se chiffrent annuellement en milliards de dollars. La décennie 90 a été néanmoins porteuse de changements. L'arrivée du Soudanais Kamil Raman à la tête de l'OMPI en 1997 est importante. Connaisseur des spécificités du continent, il privilégie l'assistance technique à l'aide financière. Cette recette a donné ses fruits depuis. Présente au colloque, Fatima Deboussi, membre de l'OMPI, a confirmé cette orientation. “La plupart des pays possèdent une législation adéquate. Cependant, la méconnaissance de cet arsenal juridique rend vain tout effort de lutte contre la piraterie. Aussi, il convient de porter une attention particulière à la sensibilisation des magistrats, avocats, policiers… tous les agents publics qui sont investis de cette mission”. A cet égard, plusieurs conventions de coopération sont signées régulièrement avec des pays en voie de développement. L'essor des technologies de l'information a bouleversé la donne. De nouvelles situations de piratage sont apparues et font appel à des mesures de répression appropriées. Sans avance technologique, la protection de la propriété intellectuelle est devenue un pari difficile.Abdelfattah BERHIL
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