. La région est particulièrement touchée par le fléau LE Maroc a choisi Oujda, la capitale de l’Oriental, pour célébrer – si l’on peut dire- la Journée mondiale de lutte contre la désertification. Un choix justifié par la situation de la région qui souffre de plus en plus de ce fléau. Ainsi, le 17 juin, le Haut-Commissariat des Eaux et Forêts a organisé dans la ville une rencontre sous le thème «Gestion participative des ressources naturelles au profit de la lutte contre la désertification».L’état avancé de la désertification, la diversité des projets de lutte contre la désertification menés dans cette région sont un exemple pour tout le pays. Selon Hamou Jader, secrétaire général du Haut-Commissariat des Eaux et Forets, la désertification touche 250 millions de personnes dans le monde et menace encore 1, 3 milliard dont 70% des femmes. Au Maroc, la menace pèse lourd. Le diagnostic révèle une dégradation très avancée des ressources naturelles. Au fait, en dépit des efforts déployés, la désertification, qualifiée de galopante et d’inquiétante, affecte toujours et à degrés différents de vastes étendues couvrant 93% du territoire national. Selon le représentant du «département vert», chaque année, la désertification touche 31.000 hectares dont 22.000 correspondent à l’exploitation de bois de feu. Outre le couvert boisé, les terrains de parcours ne sont pas préservés. Près de 8, 5 millions d’hectares de parcours sont fortement dégradés notamment dans la région de l’Oriental au niveau des hauts plateaux où l’élevage a toujours constitué l’unique source de revenus des populations (cf:www.leconomiste.com).La dégradation du couvert végétal- terrains de parcours et forêts- est attribuée à la fragilité des écosystèmes, à l’aridité du climat, à la vulnérabilité des sols, à l’érosion, enfin aux cycles de sécheresse fréquents et longs. Toutefois, la responsabilité incombe, en premier lieu, aux populations qui surexploitent les ressources naturelles.Conscient de la gravité du problème, le Maroc a engagé plusieurs actions notamment de sensibilisation. Dans ce contexte, les représentations régionales des Eaux et Forets( délégations et services) de Nador, Taourirt, Berkane, Jerada, Figuig et Oujda, ont signé 6 conventions de partenariat avec l’Université Mohammed 1er d’Oujda, l’Académie régionale de l’Education et de Formation de l’Oriental et la société civile. Mais si la politique en matière de lutte contre la désertification est irréprochable, les moyens matériels, les ressources humaines et l’arsenal juridique nécessaires à son application, font encore défaut et la portée de l’action demeure ainsi limitée. De notre correspondant,Mohammed ZERHOUDI
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