· Iberma prépare le lancement d'une gamme liquide
· Le groupe pharmaceutique espagnol ASAC, l'un des principaux actionnaires, prépare son introduction en bourse
Les projets du laboratoire pharmaceutique Iberma sont réglés comme un métronome. L'année 1998 avait vu le démarrage de l'usine de Had Soualem (région de Settat). 1999 s'est caractérisée par la production de formes pâteuses et de quelques formes humides. L'an 2000 verra le lancement de solutés buvables. Enfin, pour 2001... "Pour 2001, on verra. Nous n'allons tout de même pas dévoiler toutes nos cartes", souligne, non sans humour, M. Abdelilah Lahlou, administrateur-délégué de la société. L'autre grand projet, mais qui ne les concerne pas directement, réside dans l'introduction en bourse en Europe du laboratoire espagnol ASAC, l'un des principaux actionnaires d'Iberma (à hauteur de 32%).
ASAC figure parmi les spécialistes mondiaux de la phytothérapie (traitement à base de plantes médicinales). L'effet de levier qui devra découler de l'opération d'introduction en bourse sera sans doute bénéfique pour sa filiale marocaine. En tout cas, M. Lahlou en est convaincu. "Déjà deux ou trois produits sont dans le pipe".
Comparativement aux autres opérateurs du secteur, Iberma reste un tout petit laboratoire. L'entreprise compte, il est vrai, à peine six ans d'existence. La gamme fabriquée actuellement comporte quelques produits destinés notamment au traitement de l'ulcère. Pour autant, la taille n'est pas un handicap, estime M. Lahlou. "Nous sommes convaincus de nos possibilités. Je précise toutefois que nous tournons aujourd'hui à peine à 25% de notre capacité".
Bonne pratique de fabrication
Les formes fabriquées jusque-là le sont conformément aux normes de bonne pratique de fabrication. Parler de qualité pour le médicament constitue toujours un motif de fierté pour un industriel de la pharmacie. "Cela peut paraître redondant d'insister sur la qualité dans le domaine pharmaceutique. Ce fut tout de même notre préoccupation première dès le départ". Les centrales de traitement de l'air, notamment, sont indépendantes. Il y a autant de centrales que de zones afin d'éviter au maximum les contaminations croisées. Par ailleurs, les magasins d'articles de conditionnement, de matières premières et de produits finis sont conçus de manière à éviter les grands écarts de température et d'humidité.
Un autre axe stratégique réside dans la formation continue.
L'effectif (entre 35 et 40 personnes) est certes jeune et dynamique mais peu spécialisé. D'où un besoin aigu en formation dans les différents domaines qu'englobe l'activité. La formation continue se déroule soit en interne soit en externe. Pour renforcer la communication avec les auditeurs européens, l'apprentissage de l'espagnol est indispensable pour l'ensemble du personnel. La présence au tour de table du laboratoire ASAC y est sans doute pour quelque chose.
Mohamed BENABID
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