. Un débrayage, les 4 et 5 décembre, à l’initiative d’un syndicat . Le régime indemnitaire et l’augmentation des salaires revendiquésLe personnel des collectivités locales observe ce jeudi et demain vendredi une grève à l’échelon national. A l’origine de ce mouvement, un seul syndicat: l’Organisation démocratique des collectivités locales (ODCL) affiliée à l’ODT (Organisation démocratique du travail). C’est le second du genre après celui des 20 et 21 novembre dernier. A en croire le communiqué publié par l’ODT, cette grève a été largement suivie par les fonctionnaires et agents des collectivités locales. «Et pour cause, la situation matérielle et sociale du personnel des collectivités locales se dégrade», commente Mohamed Nhili, secrétaire général de l’ODCL. «Situation exacerbée par l’absence d’un sérieux dialogue social avec les véritables représentants des masses concernées», est-il précisé. Pour rappel, l’ODCL n’a pas été conviée à la rencontre organisée entre les centrales syndicales et le ministère de l’Intérieur le 11 novembre dernier (cf. www.leconomiste.com). A cette occasion, Chakib Benmoussa, ministre de tutelle, avait fait le bilan du dialogue engagé avec les collectivités locales et annoncé l’organisation, courant 2009, d’un forum dédié à l’amélioration du rendement des ressources humaines du corps élu. Le ministre avait aussi fait part «d’une augmentation des salaires qui concerne les fonctionnaires et agents des collectivités locales, précisant que le coût de ces augmentations est de 876 millions de DH, dont 660 millions seront débloqués au titre de l’année 2009». «C’est faux», objecte Nhili. Pour lui, Benmoussa n’a fait qu’emboîter le pas au Premier ministre dont le propos visait les augmentations induites par les promotions et l’impact de la baisse des taux de l’IR sur les salaires. «Cela touche bien évidemment certaines franges des fonctionnaires mais point le personnel des collectivités locales», s’indigne le secrétaire général de l’ODCL. Quid des agents communaux dont le salaire ne dépasse pas les 1.500 DH/mois? Laquelle rémunération se trouve en deçà du seuil exonéré de l’impôt sur le revenu. «Plus grave encore, comment imposer au privé le respect du Smig quand le gouvernement l’ignore totalement», est-il indiqué. Pour le syndicaliste, l’objectif du mouvement de protestation est de mettre fin «au traitement discriminatoire dont font l’objet les fonctionnaires des collectivités locales par rapport à leurs collègues des autres administrations». En clair, il s’agit de les faire bénéficier d’un régime indemnitaire, au moins 900 DH/mois. Or, rappelle Nhili, l’indemnité de 270 DH octroyée en 2002 a été supprimée en 2004 et, entre-temps, n’a pas été servie par l’ensemble des communes. «Il en est de même de l’indemnité des heures supplémentaires (4 DH) qui n’est versée qu’aux “amis politiques” au niveau de certaines communes», dénonce le secrétaire général de l’ODCL. C’est pourquoi le syndicat réclame une augmentation de 30% des salaires et un régime d’avancement rétroactif sur les 5 dernières années.
L’ODCL réclame aussi le changement de l’appellation «Travaux pénibles et salissants» et par abréviation TPS. La rubrique à laquelle est accordée une indemnité -non servie depuis 2005- est jugée incompatible avec le respect dû à la condition humaine. L’enveloppe de cette indemnité est restée stable depuis son institution et n’est souvent pas épuisée. Mais d’année en année, on avance une amélioration de 5% des primes distribuées. En fait, c’est le nombre des bénéficiaires qui diminue au fil des ans.A. G.
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