. Les taux pratiqués bien plus bas que chez nous . Le marché marocain a produit 6,4 milliards de DH en 2004Le leasing, mode de financement utilisé depuis plus de dix ans au Maroc, ne connaît pas l’évolution qu’on lui prédisait. En tout cas, pas encore. Dans l’objectif de promouvoir cette pratique, du reste avantageuse pour les entreprises, l’Association professionnelle des sociétés de financement a organisé jeudi dernier un séminaire. C’était en partenariat avec Financial services volunteer corps (FSVC), une ONG américaine spécialisée dans la promotion du leasing. Il est vrai que les Américains sont les mieux placés pour parler de crédit-bail. “Cette pratique existe chez eux depuis un demi-siècle, c’est dire qu’ils disposent d’un savoir-faire important dans le domaine”, indique-t-on auprès de l’APSF. Rodney W. Hard, membre fondateur et directeur général de Montgomery Street Financial Services LLC, société privée en conseils crédit-bail s’étonne que le leasing ne soit pas plus développé alors que le système fiscal est bien plus avantageux qu’aux Etats-Unis même si le marché américain du leasing est mûr”, explique-t-il. Notons qu’en 2004, l’activité a enregistré une production au Maroc de 6,4 milliards de DH, en hausse de 18,9% par rapport à 2003. Aux Etats-Unis, le leasing représente 20 à 25% des dépenses en biens d’équipements. Toutefois, beaucoup d’abus fiscaux ont été commis, ce qui a poussé le gouvernement américain à serrer la vis. “Ceci a contribué à assainir le marché en quelque sorte”, affirme Ward. Plusieurs sociétés ont fait faillite ces dernières années à cause de la réglementation contraignante. En dépit de cela, le leasing reste très avantageux dans le pays de l’Oncle Sam, grâce notamment à des taux très bas. Pour un même bien, les paiements de location sont habituellement moins élevés que les mensualités de remboursement d’un prêt. Par ailleurs, le leasing n’est pas considéré comme des dettes. Le bien loué ne figure pas sur le bilan de l’entreprise locataire dans la mesure où il ne lui appartient pas, bien que la loi prévoie l’obligation de stipuler dans la rubrique «engagements hors bilan» de l’annexe, le montant restant à verser jusqu’à la fin du contrat de crédit-bail.Le crédit-bail ne remplace, toutefois, pas un réel fonds de roulement dont ont besoin les entreprises pour mettre en marche la production. Il ne représente qu’un moyen de soulager l’entrepreneur.F. T.
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