. La demande du marché a dépassé les 2 milliards d’euros . Une prime de 200 points de base au-dessus des swaps LE road show entamé par le Maroc pour lever des fonds sur le marché international devait se terminer hier à Londres. A l’heure où nous mettions sous presse, le Maroc a levé 1 milliard d’euros sur 10 ans, à une prime de 200 points de base au-dessus des swaps. Cela représente plus de 11 milliards de DH. La demande exprimée sur l’offre du Maroc à émettre un emprunt a dépassé les 2 milliards d’euros, à en croire un des managers de fonds d’investissement européens installé à Londres. D’autant que cette levée de fonds tombe à pic à un moment où il boucle la loi de Finances pour 2011 qui s’annonce difficile. Les recettes fiscales sont en baisse et les dépenses en hausse, particulièrement celles de la compensation. Cet engouement du marché financier international s’explique par la stabilité politique du pays mais aussi par l’Investment grade. Le taux d’endettement par rapport au PIB, jugé très bas, a certainement pesé dans la balance. Dans cette opération, le Maroc était accompagné par trois banques d’affaires internationales. Il s’agit de Barclays, Natixis et HSBC.Il est à préciser que la semaine dernière, le ministre des Finances, entouré d’un staff, a fait un marathon des villes européennes qui comptent. Son road show l’a mené de Londres à Paris en passant par Zurich, Amsterdam, Francfort, Munich, Genève. Cette tournée s’est terminée par le bouclage de l’opération à Londres. Salaheddine Mezouar devait faire des sorties auprès des pays du Golfe. Mais apparemment, il n’a pas jugé bon de le faire. Rappelons que Rabat voulait lever 500 millions d’euros sur le marché financier international en avril dernier. Mais l’instabilité de l’euro face au dollar et la crise grecque, l’ont poussé à tout reporter.Il est incontestable que cette opération sert à élever le profil du Maroc sur le marché des capitaux dans le monde. Car cette sortie rompt le silence de Rabat depuis 2007. A cette date, le Maroc avait levé 500 millions d’euros. L’autre bénéfice de cette opération est de renflouer les réserves du pays en devises, mises à rude épreuve par la hausse des importations du pétrole et du blé ainsi que les transferts des investisseurs étrangers basés au Maroc.Mohamed CHAOUI
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