· Premiers mois difficiles en 1999
· Le déblocage du problème de la TVA ouvre de nouvelles perspectives au leasing
De plus en plus de particuliers recourent au crédit personnel pour financer l'achat d'un véhicule. Le crédit-auto serait-il en train de perdre du terrain en faveur du crédit personnel? "Pas du tout", répondent les professionnels du secteur qui maintiennent que le crédit-auto continue à susciter autant d'intérêt qu'auparavant. "Les personnes se ruent sur le prêt personnel pour contourner la carte grise barrée. Cette dernière leur interdit de vendre le véhicule acheté avant d'avoir la mainlevée", explique M. Abdelkader Zraidi, directeur commercial de Diac Salaf.
De plus, le prêt personnel ne peut couvrir une grande partie du prix du véhicule à acquérir. Le niveau de ce prêt dépend du revenu de l'emprunteur et, par conséquent, l'intéressé ne peut pas dans tous les cas accéder à une grande somme. "D'où l'intérêt du crédit-auto", indique les professionnels. Toutefois, même ce dernier type de crédit ne dépasse guère 60 à 70% du montant du véhicule pour les nouveaux clients. "Pour les anciens, on peut aller jusqu'à 100%", souligne M. Zraidi.
En tout cas pour l'heure, les professionnels relèvent une légère stagnation du crédit à la consommation par rapport à l'année dernière en raison de la timidité des investissements.
S'agissant du taux d'intérêt, ce dernier n'est plus un élément discriminant en faveur d'une catégorie de crédit au détriment d'une autre. Le crédit à la consommation se voit appliquer le même taux effectif global (TEG), de 17,83%, abstraction faite de son affectation. "Néanmoins, les sociétés de crédit à la consommation adossées aux banques proposent des taux légèrement inférieurs, puisqu'elles bénéficient de taux préférentiels", déplore un professionnel. "Ce qui fausse le jeu de la concurrence", ajoute-t-il. Tout comme les conventions effectuées entre des entreprises et certaines sociétés de crédit à la consommation faussent le jeu de la concurrence.
En tout état de cause, le train de l'activité suit celui du marché de l'automobile. Le lancement de la voiture économique et le développement de la concurrence via l'entrée de nouvelles marques s'est traduite par une configuration plus saine du marché et par conséquent du crédit-auto.
Pour ce qui est du leasing, ce dernier est appelé à se développer, l'obstacle fiscal qui bloquait sa croissance étant finalement levé. En effet, les sociétés de leasing peuvent demander, et ce depuis le 1er avril dernier, une exonération de la TVA pour leur achat de voitures de tourisme. Par le passé, elles devaient affronter le problème du butoir en ne répercutant qu'une partie de la TVA, supportée à l'acquisition de voitures pour le client (via la redevance).
Rafik IKRAM
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