. Prévision de croissance de 5% en 2011. Effet combiné du PIB non agricole et la valeur ajoutée primaire. Respectivement de 5,6% et de 1,3%L’optimisme du ministère des Finances serait-il justifié? En tout cas, au rythme où vont les choses, certains conjoncturistes appellent à être plus prudent. Valeur aujourd’hui, l’exécution du budget 2010 démontre que les Finances sont en ligne avec les prévisions. Ce qui dénote «une maîtrise certaine», fait remarquer Mohamed Chafiki, directeur des études au ministère des Finances. Exception faite de la Caisse de compensation… à sec, les recettes et les dépenses ordinaires affichent des pourcentages respectifs de 52,5 et 51,5%. En effet la compensation, elle, a battu tous les records… d’exécution de 91,8%. Sur le budget de 14 milliards de DH prévus, 12,8 sont déjà dépensés.Les recettes fiscales, arrêtées à fin mai, affichaient un taux de 53% avec un IS (indicateur important de l’activité économique) à 51,6% à 20,3 milliards de DH. Pendant ce temps, la TVA intérieure (54%) et la TVA import (57,3%), le TIC (53,6%), les droits de douane (60,4%), les droits d’enregistrement de timbre (55,1%) affichaient un taux d’exécution supérieur à 50%. Les recettes non fiscales affichaient, elles, un taux de 51,5%. Pour les dépenses ordinaires, la masse salariale (49,6%), les biens et services (56,3%), les charges d’endettement (52,3%), se tiennent de très près. Ceci dit, malgré le dérapage de la Caisse de compensation, surtout, et un déficit prévu de 3,5%, il n’est pas question de céder à la tentation de l’austérité. Le tout pour Chafiki, c’est de «rationaliser les dépenses de fonctionnement et la masse salariale», en continuant les réformes engagées. Entre autres mesures retenues par les Finances, ne pas augmenter les taux de la fiscalité, maintenir les investissements publics. Par ailleurs, le gouvernement prend acte de la convergence des points de vue des conjoncturistes de la reprise de l’activité économique plus rapide que prévu. Il en est de même pour les prévisions qui tablent désormais sur une croissance de 4% en 2010, au lieu des 3,5% initialement prévus. Selon de toutes premières projections du ministère des Finances, la croissance s’établira à 5% en 2011, sur la base d’une année agricole moyenne. Prévisions qui devraient être rendues possible grâce à l’effet conjugué de la hausse du PIB non-agricole de 5,6% et de la hausse de la valeur ajoutée du secteur primaire de 1,3%. Une fois encore les Finances sont plus optimistes que le HCP, qui table sur une progression du PIB de 4,3%, tirée par les secteurs secondaire (5,7%) et tertiaire (5,3%).
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