. L'adoption du texte hier par l'ONU devait être une simple formalité. Et ce, même si la version américaine était loin de faire l'unanimitéLe Conseil de sécurité des Nations unies devait se prononcer hier après-midi sur un projet révisé de résolution américain sur la stabilisation de l'Irak au lendemain d'un nouvel attentat-suicide, qui a visé cette fois l'ambassade de Turquie à Bagdad. Au Conseil de sécurité, l'adoption du texte proposé par les Etats-Unis ne fait aucun doute, en dépit du fait qu'il ignore les amendements déposés par la Russie, la France et l'Allemagne, selon les diplomates. Le texte révisé présenté officiellement mardi par les Etats-Unis ne fait aucune référence au “calendrier spécifique” du rétablissement de la souveraineté irakienne que la coalition américano-britannique devait, selon les amendements, soumettre au Conseil de sécurité. Il écarte également la possibilité de mise en place d'un gouvernement de transition, qui était ouverte par les amendements, et réaffirme que les responsabilités d'un gouvernement représentatif irakien sont assumées “à titre provisoire” par la coalition américano-britannique. Le nouveau texte américain laisse également à la coalition la responsabilité de déclarer qu'un gouvernement irakien représentatif a été mis en place et qu'elle lui transmet le pouvoir.Le secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, a fait publiquement part de ses réserves, estimant que la troisième version du projet américain “ne constituait pas un changement majeur” par rapport à la précédente. La France, qui a incarné l'opposition à la guerre en Irak voulue par les Etats-Unis, avait annoncé à l'avance qu'elle ne mettrait pas son veto. La question n'est donc pas de savoir si la résolution sera adoptée mais combien elle recueillera de voix.Un texte visant à obtenir un accroissement de l'aide de la communauté internationale à la stabilisation et la reconstruction de l'Irak, aura d'autant plus de force, ont remarqué plusieurs diplomates, s'il est adopté à l'unanimité ou, au moins, à une très large majorité.(Avec AFP)
Chère lectrice, cher lecteur,
L'article auquel vous tentez d'accéder est réservé à la communauté des grands lecteurs de L'Economiste. Nous vous invitons à vous connecter à l'aide de vos identifiants pour le consulter.
Si vous n'avez pas encore de compte, vous pouvez souscrire à L'Abonnement afin d'accéder à l'intégralité de notre contenu et de profiter de nombreux autres avantages.