Le directeur financier de Ioukos, Bruce Misamore, envisage une mise en faillite du premier groupe pétrolier russe, en grande difficulté, a-t-il indiqué hier dans un entretien au Financial Times.“Si nous sommes insolvables, parce que nous n'avons pas assez de liquidités pour payer nos factures, nous devrons nous déclarer en faillite. Je crois que c'est très probable. La faillite n'est pas un mauvais scénario, à condition que tout soit fait dans le respect de la loi”, a dit le responsable de Ioukos.Selon Misamore, le groupe n'aurait plus suffisamment de liquidités pour faire face à ses engagements, dès le “milieu” de ce mois, en dépit de l'augmentation des prix du pétrole sur les marchés mondiaux qui lui ont donné “quelques jours supplémentaires” de marge.Le directeur financier de Ioukos a précisé que les autorités russes, par des saisies ou des gels de fonds, privaient le groupe d'environ la moitié de ses liquidités générées, qui se montent chaque mois à environ 1,8 milliard de dollars.Par ailleurs, plusieurs banques internationales ont déclaré Ioukos en défaut sur des remboursements de prêts, ce qui lui a coûté jusqu'à présent 40 millions de dollars. La probabilité est que ce chiffre double dans les prochaines semaines, selon Misamore.Le comité de direction de Ioukos, a-t-il ajouté, devrait se réunir cette semaine, pour revoir les budgets d'exploitation et d'investissement du groupe, ce “qui pourrait bien affecter la production de pétrole”.Les difficultés du groupe sont un des ingrédients du cocktail qui fait flamber actuellement les prix du pétrole, à des records absolus.Le directeur financier a néanmoins estimé que les mesures prises par la direction du groupe devraient se traduire surtout par une baisse des objectifs de croissance, plutôt que par des baisses de production. Il ajoute cependant que le groupe n'était pas encore parvenu à un accord avec les transporteurs ferroviaires russes et avec les réseaux d'oléoducs pour l'acheminement de son pétrole.Synthèse L'Economiste
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