. Menacé par la concurrence chinoise, il entame une cure d’ensemble. Augmentation des investissements en formation La Fédération des industries métallurgique, mécanique, électrique et électronique (FIMME) n’a pas chômé durant l’été. Elle a profité de cette période creuse pour se préparer aux défis de la rentrée. Car des difficultés, il y en a dans le secteur: sous-déclaration à la douane, concurrence chinoise et coûts exorbitants de la mise à niveau, pour n’en citer que quelques-unes. Pour les membres de la Fédération, les risques de suppression des protections douanières seront beaucoup plus ressentis dans leurs domaines que dans d’autres. Le retard accusé par le secteur en matière de mise à niveau des structures de production et de commercialisation, n’est pas pour arranger les choses. A titre d’exemple, Saïd Boukhcheb, directeur de la Fimme, cite le secteur de la coutellerie, qui a été presque mis à mort par les produits très bon marché qui franchissent les frontières.“Un couteau qui vient de Chine coûte moins cher que le prix de revient de l’un des composants du produit tel l’acier”, explique-t-il. Devant un tel état de fait, la plupart des sociétés de coutellerie ont fermé. Les chantiers de la rentrée s’annoncent donc laborieux pour le millier d’entreprises qui représentent les IMME. Pour ces secteurs qui emploient 70.000 personnes, il y a aussi d’autres soucis: les difficultés qui ont trait au code du travail. “Nous sommes dans le flou concernant certaines modalités d’application du code, dont principalement la réduction du temps de travail de 48 à 44 heures par semaine”, souligne Boukhcheb. Cette embrouille est entretenue par le retard que les textes d’application enregistrent. Mais pour marquer le coup, le secteur s’engage déjà dans la formation sectorielle de son personnel. Au niveau de la Fimme, on parle d’un budget de 2,5 millions de DH alloués à ce projet, qui englobe le management, la sécurité, la maintenance et le marketing.Cette priorité, dictée également par une exigence de restructuration, s’inscrit dans la nouvelle organisation de la Fédération. En effet, la Fimme se recentre depuis juillet 2004 autour de quatre pôles: les opportunités d’affaires sur le marché local et à l’extérieur, l’accompagnement de l’entreprise pour sa mise à niveau, un observatoire de la compétitivité et la communication.
Le secteur des IMME souffre toujours du problème classique de manque de visibilité. Les données statistiques sur le secteur font défaut. “Ce n’est qu’en avril 2004 qu’on a eu droit aux chiffres concernant les IMME de 2002. Ce qui rend difficile d’accéder à une vue d’ensemble. La Fimme arrive seulement à communiquer les chiffres de 2001 qui font état de 25 milliards de DH de production et 6 milliards de DH pour l’exploitation. Chaque entreprise essaie donc avec les moyens du bord de mettre en place sa propre stratégie marketing”, explique un professionnel. Pour remédier à cela, la Fimme veut lancer des enquêtes sectorielles. Mais elle butte sur un grand problème de moyens. Mostafa BENTAK
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