Dès son arrivée à la tête du Ministère chargé de l'Enseignement Secondaire et Technique, la nouvelle équipe s'est d'abord attelée au diagnostic qui allait déboucher sur des plans d'actions. Premier dossier, la rationalisation ou le recentrage des moyens matériels vers les rubriques où les besoins étaient les plus urgents.
"Les lycées n'attendent pas de réformes. Ils ouvrent et ferment à des heures précises. C'est donc une gestion quotidienne qui doit être menée", souligne M. Abdellah Saâf. Ce secteur d'enseignement secondaire, ajoute-t-il, a toujours bénéficié d'un important budget, mais dont à peine 40% sont exécutés. "Nous en faisons une question de principe, nous disposons d'un budget que nous devons exécuter jusqu'au dernier centime", indique M. Saâf. D'ail-leurs, au titre de l'année budgétaire 1998/99, 97% des crédits de paiement et 60% des crédits d'engagement ont été exécutés. Quant au budget de fonctionnement, 90% ont été dépensés et le reste sera utilisé pour éponger les arriérés (électricité, communications téléphoniques...).
Autre chantier, les dysfonctionnements dans la circulation de l'information dans un secteur qui couvre 554 lycées, 16 académies et 8 écoles normales supérieures, soit 578 unités à gérer. Dès le mois de mai 1998, un programme a été mis en place: l'informatisation de la gestion des établissements de l'Enseignement Supérieur Technique. "Cette opération, souligne M. Saâf, «est le corollaire de la déconcentration et permet ainsi d'encadrer l'ensemble du système".
Après plusieurs validations, le projet est aujourd'hui finalisé et sa réalisation a déjà démarré. L'objectif est de le généraliser d'ici la rentrée scolaire prochaine.
Par ailleurs, le Ministère de l'Enseignement Secondaire et Technique a élaboré un programme de formation continue qui concerne les différents intervenants du secteur, soit 28.000 enseignants. En mai 1998, les académies ont été chargées de préparer un plan expérimental de formation continue.
Des sessions ont d'ailleurs déjà démarré dans les différentes régions. Sur la base de cette expérience, un rendez-vous est pris pour le mois de juillet prochain et chaque région effectuera son évaluation. A l'issue de cette rencontre, les différents dossiers seront transmis à la Commission Nationale de Formation Continue. Sur cette base, un nouveau programme sera élaboré où chaque année quelque 5.000 enseignants bénéficieront de ce programme. «D'ici cinq ans, et si le programme avance dans de bonnes conditions, nous aurons recyclé toutes ces ressources humaines».
Meriem OUDGHIRI & Malika EL JOUHARI
Chère lectrice, cher lecteur,
L'article auquel vous tentez d'accéder est réservé à la communauté des grands lecteurs de L'Economiste. Nous vous invitons à vous connecter à l'aide de vos identifiants pour le consulter.
Si vous n'avez pas encore de compte, vous pouvez souscrire à L'Abonnement afin d'accéder à l'intégralité de notre contenu et de profiter de nombreux autres avantages.