. Les timbres étaient fabriqués illégalement par un imprimeur, aidé par un technicien en informatique Au total, 20.000 faux timbres de quittance ont été saisis, il y a quelques jours à Fès. En fait, les trafiquants ont été piégés par leur démarche commerciale. A l'origine, un technicien en informatique et un imprimeur ont pu reproduire des milliers de faux timbres fiscaux d'une valeur de 20 DH l'unité. Par la suite, ils ont commencé à vendre le timbre à 18 DH seulement. Ce qui a attiré l'attention des clients qui se sont rués vers les faux timbres. L'information a pu rapidement remonter au service de la police judiciaire, chapeauté par Abdelmalek Hessaki. Une enquête a été lancée. “On a commencé par acheter des timbres des bureaux de tabac pour les examiner”, explique un responsable à la 3e brigade économique et financière relevant du SRPJ. C'est ainsi qu'un vendeur au centre-ville a été arrêté, en premier lieu, en possession de 630 timbres falsifiés. L'accusé a facilement dévoilé son fournisseur qui jouait le rôle d'intermédiaire. Son arrestation était spectaculaire: “une mise en scène a été préparée avec le vendeur qui a contacté son fournisseur, sur son téléphone portable, lui demandant de l'approvisionner”, explique un policier. Précisant le lieu et l'heure de la livraison (devant un cinéma à Fès), le fournisseur arrive avec une valise contenant 154 timbres. C'est ainsi qu'il a été surpris en flagrant délit. Le fournisseur, sans fonction, était en contact direct avec un autre intermédiaire considéré comme le grossiste. Ce dernier a été aussi arrêté de la même manière. Et c'est lui qui a vendu la mèche en dénonçant un imprimeur, qui est derrière ce réseau. L'imprimeur, à l'aide d'un technicien en informatique, aurait fabriqué 25.000 faux timbres. Mais le 1/5 de ces timbres était défectueux et a été détruit par le faussaire, dit-il. Ce dernier a été arrêté en possession de 17.200 timbres, soit l'équivalent de 344.000 DH. Une femme, faisant partie du réseau, est actuellement recherchée. Reste à signaler que la police a saisi, lors de l'inspection de l'imprimerie, un ordinateur, un scanner et une grande imprimante.De notre correspondant, Youness SAAD ALAMI
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