Miguel Sebastian est ministre de l’Industrie, du Tourisme et du Commerce du gouvernement Zapatero. Il sera en visite officielle aujourd’hui mardi 10 et demain 11 février. Miguel Sebastian est un économiste de formation, qui a exercé en tant que banquier. Il a été conseiller économique de Zapatero au PSOE. En avril 2004, il fut nommé directeur du Bureau économique du président du gouvernement (avec le rang de secrétaire d’Etat). En 2005 il fut nommé coordinateur du gouvernement espagnol pour la Stratégie de Lisbonne et responsable du Programme national des réformes (PNR). Aux élections communales en mai 2007, il fut candidat pour le PSOE à la mairie de MadridLe Maroc occupe à nouveau, depuis 2004, le centre de l’agenda de la politique extérieure espagnole, place qu’il n’aurait jamais dû perdre. La visite d’Etat du Roi d’Espagne en janvier 2005 confirme la convergence des deux voisins et partenaires, lesquels doivent être et se considérer comme des amis. Les amis se reconnaissent dans les moments difficiles, comme en ce moment où la politique mondiale a besoin de dialogue, et où la crise économique globale ne peut être affrontée que par la coopération. Seules les mesures prises sur cette voie, dans chacun de nos pays, seront efficaces. Malgré l’énorme développement du Maroc durant les dernières années, les différences des revenus par habitant entre l’Espagne et le Maroc séparent nos deux pays beaucoup plus que les 14 km d’eau qui nous unissent, ou que les autres barrières naturelles ou artificielles qui nous séparent. L’Espagne est donc très intéressée par le développement du Maroc. Dans ce sens aussi, l’Union européenne nous a montré le chemin à suivre. Le 9 mai 1950, Robert Schuman disait que «l’Europe ne se ferait pas en une seule fois: elle va se construire avec des réalisations concrètes, créant en premier lieu une solidarité de fait». L’Histoire lui a donné raison. Et, actuellement, en 2009, personne ne peut nier que le travail au jour le jour, les relations culturelles, politiques et économiques entre les citoyens, ses représentants et les entreprises des deux rives du détroit supposent une avancée vers la compréhension mutuelle, et un pas dans la bonne direction: la coopération et la solution des problèmes bilatéraux.Le développement économique du Maroc est basé sur une politique économique d’ouverture à l’extérieur, et surtout en direction de l’UE. Les relations entre le Maroc et l’UE ont franchi un pas très important avec la Déclaration sur le Statut avancé. Plus que l’accord de libre-échange, le Statut avancé se traduit par l’intégration progressive du Maroc dans le marché unique européen, pour rendre possible la libre circulation des services, capitaux et des personnes à des fins professionnelles. L’Espagne a misé fermement sur cette relation, et pour cela, elle doit travailler pour la rendre mutuellement profitable.La politique économique d’ouverture internationale du Maroc se complète par une autre série d’accords bilatéraux de libre-échange, avec les Etats-Unis et la Turquie, ou/et multilatéraux d’intégration régionale, comme l’accord d’Agadir. En outre, le Maroc est un ferme défenseur du multilatéralisme comme le «Round de Doha». Cet ensemble d’accords fournit des opportunités additionnelles aux entreprises, et pas uniquement les Espagnols, qui souhaitent s’installer au Maroc.
Si les entreprises espagnoles ont reconnu l’importance du Maroc, le gouvernement espagnol l’a également fait et de la manière la plus claire. Pour cela, et avec un soin politique spécial, nous avons réalisé un effort financier exceptionnel, avec la signature, en décembre dernier, du plus grand accord de coopération financière de notre histoire: 520 millions d’euros destinés essentiellement au financement des infrastructures de toutes sortes, stratégiques pour le développement marocain.Comme le disait Robert Schuman à propos de la construction européenne, on doit miser sur des réalisations concrètes. Peut-être la troisième interconnexion électrique entre nos deux pays, qui recevra un appui décisif durant les mois à venir, sera un nouveau maillon significatif de ces réalisations concrètes et permettra de commencer à parler sérieusement de l’intégration énergétique des deux rives de la Méditerranée.
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