. La France, l'Allemagne et la Pologne veulent rassurer. Rappel à l'ordre de ProdiLes ministres des Finances des pays du Triangle de Weimar (France, Allemagne et Pologne) ont tenté de rassurer sur la situation économique de leurs pays et le respect du Pacte de stabilité et de croissance. Francis Mer, Hans Eichel et Andrzej Raczko ont tous trois du souci à se faire dans ce domaine. Avec un déficit public prévu de 3,5% du produit intérieur brut (PIB) cette année, la France et l'Allemagne vont en effet allègrement transgresser les critères du pacte qui lie les pays de la zone euro. L'instrument fixe une limite à 3% du PIB, sous peine de sanctions financières. Romano Prodi, le président de la Commission européenne, a estimé que le pacte de stabilité et de croissance de l'Union européenne ne peut être ni «gelé« ni «suspendu«, dans une réponse indirecte au président français Jacques Chirac, qui avait souhaité un assouplissement provisoire du pacte.. Berlin: Pas de signe de repriseFrancis Mer a déclaré que la France allait «faire le maximum possible pour respecter l'esprit de ses engagements européens« en matière de déficit public «en 2004«. Même en ajoutant l'expression «esprit« du pacte, le ministre français s'est donc inscrit en faux contre son président, qui a demandé la semaine dernière un assouplissement de ratio.Le ministre allemand des Finances Hans Eichel a lui jugé qu'il n'y avait «pas vraiment de signes de reprise« en Allemagne actuellement, tout en soulignant l'existence de «quelques indicateurs positifs«.Enfin, la Pologne, qui doit rejoindre le 1er mai 2004 l'Union européenne, n'est pas encore concernée par ces règles. Même si elle entend respecter les critères de Maastricht dès 2007, elle ne pourrait intégrer la zone euro qu'en 2009, selon des propos tenus récemment par le vice-président de la Banque centrale polonaise. La Pologne enregistrera comme prévu une croissance de 3% de son produit intérieur brut (PIB) cette année, «peut-être même« 3,5%, selon son ministre des Finances, Andrzej Raczko. «Nous avons programmé 3% pour 2003, on est sûr d'y arriver, peut-être même 3,5%«, a-t-il déclaré.
Le président du Medef (mouvement des entreprises de France), Ernest-Antoine Seillière, a estimé vendredi qu'à la rentrée 2003, il fallait «bien entendu continuer« les réformes pour que la France conserve sa chance économique. «Notre pays est dans une situation économique qui ne lui permet pas de s'arrêter«. Il visait particulièrement le conflit dit «des intermittents du spectacle« ayant abouti à la suppression de nombreuses animations touristiques de l'été. Pour le patron des patrons français, ce conflit découle de la rivalité entre deux syndicats, la CGT, coeur de la grève et la CFDT, favorable au plan de redressement de la caisse de chômage de cette profession. Cette caisse concerne 95.000 personnes et le déficit annuel se monte à 8 fois ses recettes.(AFP)
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