. Le bureau d’étude a quasi bouclé ses travaux. Les premières mesures concernent infrastructure, généralisation du préscolaire, cours de soutienLe plan d’urgence de l’enseignement sera annoncé fin mars. Le cabinet chargé par le ministère de l’Education et de l’Enseignement supérieur de travailler dessus, a quasi bouclé son rapport. Il ne reste qu’à apporter quelques ajustements. Du moins selon des sources proches du dossier.Ce plan dont la concrétisation est prévue pour la prochaine rentrée scolaire, toucherait à l’ensemble du système. Ses grandes lignes rejoignent le rapport préliminaire du Conseil supérieur de l’Enseignement dont L’Economiste a publié abondamment et en exclusivité le contenu (www.leconomiste.com). La pédagogie sera reliftée. Une des critiques qui revient souvent concerne les méthodes d’enseignement qui ne sont pas centrées sur l’apprenant. Dans son rapport provisoire, le Conseil relève que ces méthodes se fondent sur la transmission directe des savoirs et des savoir-faire de l’enseignant à l’apprenant, soit la méthode didactique. Aucune place n’est accordée aux démarches par découverte qui ont l’avantage de développer la curiosité, la créativité ainsi que l’autonomie et le sens critique des élèves. Autre constat, l’insuffisance de la part expérimentale attribuée au manque de matériel et d’effectif des préparateurs. Chose qui entrave l’acquisition des matières scientifiques et techniques. Ce qui se solde par la faiblesse du rendement scolaire et le déséquilibre de l’orientation scolaire. Pour faire face à ces insuffisances, une des pistes proposées est de rendre les cours plus actifs par la mise à disposition du matériel didactique nécessaire. La formation continue des enseignants sera également renforcée. La révision des curricula se poursuivra également pour intégrer la composante régionale. De même, les horaires seront revus de manière à consacrer du temps aux activités parascolaires. Autres chantiers auxquels il est prévu de s’attaquer en priorité, le redoublement et l’abandon scolaire. C’est connu, une des conséquences du redoublement est l’abandon scolaire. Il est dû à la conception même qu’ont les enseignants de la réussite scolaire, laquelle devrait changer. En plus des charges supplémentaires qu’il engendre, le redoublement devient même un frein à la réussite scolaire. Les chiffres du Conseil supérieur de l’Enseignement sont éloquents: en 2005-2006, les redoublants ont représenté 13% des effectifs du primaire, 16% du collégial secondaire et 18% de l’ensemble des collégiens. Le hic est que les places occupées par les redoublants au primaire auraient permis d’accueillir 40% d’enfants non scolarisés pour généraliser davantage l’enseignement primaire. Contre ce redoublement, l’une des mesures serait les cours de soutien pour les élèves qui ont des difficultés. Ces cours, dispensés au sein des établissements publics, ont déjà démarré dans des villes comme Casablanca.
Le préscolaire contribue également à la réussite des élèves, mais encore faut-il qu’il soit généralisé. A lui seul, le privé n’est pas en mesure d’assurer la généralisation de cet enseignement, surtout qu’une partie importante de la demande n’est pas solvable. Ainsi, conformément à la Charte nationale de l’éducation, des classes préscolaires seront mises en place dans les écoles primaires. Le projet a déjà démarré dans quelques établissements, mais la cadence devrait s’accélérer pour généraliser le préscolaire. L’infrastructure sera également mise à niveau. Des opérations pilotes de réhabilitation des établissements seront lancées à Marrakech, Béni-Mellal Azilal et au niveau d’Errachidia. L’expérience sera par la suite généralisée à tous les établissements. K. M.
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