Le livre de Abderrahim Harouchi, «La pédagogie des compétences, guide à l’usage des enseignants et des formateurs», est maintenant disponible en version arabe. Celle-ci vient d’être publiée par les éditions Le Fennec (juin 2004). La traduction est réalisée par deux enseignants spécialisés des Sciences de l’éducation, Hassan Lahya du Centre d’éducation régional de Rabat et Abdelilah Charyate du Centre d’éducation régional de Khémisset. Leur ambition, écrivent-ils en préface, est d’«élargir le champ d’utilisation du discours pédagogique». En effet, expliquent-ils, le public concerné (enseignants, formateurs, étudiants…) est de plus en plus obnubilé par cette problématique des compétences. C’est ce qui explique d’ailleurs, selon eux, la pertinence du travail de Harouchi. D’autant plus qu’il coïncide avec la déclaration d’une pédagogie pour la première fois dans la Charte nationale de l’éducation. A leurs yeux, cela signifie que «l’on est sorti de l’ère de l’anarchie et de l’improvisation pour passer à des pratiques plus cohérentes et plus rationnelles». Dans son livre, le professeur Harouchi, actuellement ministre chargé du Développement social, de la Famille et de la Solidarité, commence par énoncer une évidence: «L’éducation est aujourd’hui plus que jamais un élément déterminant dans la valorisation du capital humain». Pour lui, c’est un ciment social et un facteur d’amélioration du niveau de vie de la population et de développement du pays. Aussi, des ressources humaines qualifiées constituent elles, à ses yeux, une condition sine qua non pour réussir le développement et sa modernisation. C’est aussi un facteur-clé pour un bon positionnement sur l’échiquier mondial, écrit Harouchi en introduction. De tels enjeux ont conduit la majorité des pays à se pencher sérieusement sur leur système d’éducation-formation pour en améliorer la qualité et l’adapter à leur contexte. Jean-François d’Ivernois, professeur des Sciences de l’éducation à l’Université de Paris-Nord que Harouchi met à contribution, souligne, en citant Gaston Bachelard qu’«éduquer, c’est fertiliser la terre humaine». Il n’empêche qu’il reconnaît que «rien n’est pédagogiquement plus difficile que de faire acquérir une compétence réelle à quelqu’un». C’est dire toute l’importance que revêtent les travaux sur la pédagogie des compétences.K. E. H.
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