. Des affrontements entre des militants adversaires, à la veille du congrès, ont fait des blessés. Pour certains, «les jeux sont faits»; pour d'autres, «il faut attendre dimanche!»Un congrès, c'est aussi un moment de consécration: Les dresseurs de tentes verront les chapiteaux résister au vent; les techniciens admireront les lumières des projecteurs écraser cette pluvieuse matinée de mars... et les politiques, leurs manoeuvres pré-congrès aboutir ou pas. Fkih Basri a, depuis le mois de décembre, fait le tour du Maroc pour fédérer les ittihadis autour de lui. El Amaoui a mesuré à Laâyoune son poids dans le parti en organisant le congrès de la CDT deux semaines auparavant. El Yazghi a mis de côté le débat sur l'aménagement du territoire et s'est livré à un travail de fond, entre autres via la presse. Il a fait des sorties mémorables sur Al Ahdat Al Maghribia, Libération et au passage, son département a acheté une deuxième page de couverture dans «Le Journal Hebdomadaire», ennemi déclaré de son parti! Le travail des zaïms a porté ses fruits. Hier, jour premier du congrès, a enregistré plusieurs incidents entre les différents clans. C'est au niveau des représentants de Casablanca que les tiraillements ont été les plus durs. M. Driss Lachgar a été montré du doigt par les protestataires. Il aurait désigné «ses amis pour assurer l'organisation du congrès» et «mis de côté la section de Casablanca». M. Youssoufi est arrivé à dix heures du matin. Il a accédé à la salle sous la protection des militants. La soirée du 28 mars avait connu des affrontements, qui ont fait des blessés.Les failles d'organisation mises de côté, la question de savoir qui sera premier secrétaire ne passionne pas trop les congressistes. C'est dans la tête même des votants qu'il faut chercher les éléments de réponse. D'abord, il est difficile d'imaginer un premier secrétaire d'un parti de la taille de l'USFP qui ne soit pas au gouvernement. L'expérience a montré que Abbas El Fassi, hors gouvernement Youssoufi I pendant deux ans, est devenu un certain temps «nuisible». Ensuite, il est aussi difficile d'imaginer le chef d'un parti hiérarchiquement placé au gouvernement en dessous d'un camarade. Pour les militants, le chef du parti, s'il est au gouvernement, doit être forcément le Premier ministre. Au cas où Abderrahman Youssoufi est reconduit dans le parti, le schéma reste vrai pour les deux prochaines années. Youssoufi a déclaré son intention d'abandonner le travail gouvernemental après 2002. Il se cantonnera dans le rôle d'un sage qui observe, un peu comme Bouceta de l'Istiqlal. Ce parti, principal rival politique et allié gouvernemental de l'USFP, a rajeuni son secrétariat en désignant Abbas El Fassi à sa tête. Question: les deux partis essaieront de charmer les islamistes au volume inconnu de voix en 2002?Anouar ZYNE
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