. “La France a configuré ses forces nucléaires pour répondre de façon flexible”La France se réserve le droit de riposter de façon “non conventionnelle”, donc nucléaire, face aux “dirigeants d’Etat qui auraient recours à des moyens terroristes contre nous”, a déclaré, jeudi 19 janvier, Jacques Chirac à la base nucléaire de l’Ile Longue dans le Finistère. “Les dirigeants d’Etat qui auraient recours à des moyens terroristes contre nous, tout comme ceux qui envisageraient d’utiliser, d’une manière ou d’une autre, des armes de destruction massive, doivent comprendre qu’ils s’exposeraient à une réponse ferme et adaptée de notre part. Cette réponse peut être conventionnelle, elle peut aussi être d’une autre nature”, a annoncé Chirac. La France a configuré ses forces nucléaires de façon à pouvoir répondre de façon “flexible” à une menace, en diminuant le nombre de têtes nucléaires sur certains de ses missiles, a indiqué le président français. Soulignant la nécessité de “la flexibilité et la réactivité de nos forces stratégiques”, Chirac a annoncé que “le nombre de têtes nucléaires a été réduit sur certains des missiles de nos sous-marins”. Chaque sous-marin nucléaire lanceur d’engins (SNLE) est équipé de 16 missiles comprenant chacun six têtes. Selon un responsable du ministère de la Défense, ce retrait de têtes nucléaires est une option dont dispose la France depuis quelques années mais n’avait jamais été annoncée. Mais, a précisé Chirac en justifiant cette nouvelle notion de flexibilité, “contre une puissance régionale, notre choix n’est pas entre l’inaction et l’anéantissement”. A la différence des Etats-Unis, la France se refuse à développer des mini-bombes nucléaires destinées à frapper des cibles précises et non pas un pays dans son ensemble. Elle rejette le recours à l’arme nucléaire face au groupes terroristes car sa doctrine nucléaire stipule que ce recours à l’arme nucléaire doit être total et définitif. Rappelons que l’Iran mène un programme nucléaire controversé et la communauté internationale tente d’obtenir des garanties que ses activités liées à l’enrichissement d’uranium ne constituent pas une couverture pour la fabrication d’arme. Synthèse L’Economiste
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