La commission européenne a proposé, Mardi 7 Avril, de continuer à protéger la production de bananes de la CEE, en substituant aux mesures nationales un système de protection communautaire.
Les pays de la CEE producteurs de bananes ont été, en effet, entendus par la commission européenne qui leur a suggéré de continuer à protéger leur production de bananes contre la concurrence d'Amérique latine. Actuellement 60% des importations de bananes de la CEE proviennent de cette région, 19% des pays d'Afrique, des Caraïbes et du Pacifique et 21% des territoires d'Outre-mer. La commission a, à cet effet, mis en place un quota d'importation pour l'ensemble de la communauté. Cette mesure, qui entrera en vigueur dès le 1er Janvier 1993, sera assortie d'un droit de douane de 20%. Les textes qui protégeront également les pays d'Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP), dont la production de bananes continuera à jouir d'un accès privilégié au marché communautaire, doivent être approuvés par les Douze.
A la lumière de ces textes, les régimes nationaux qui protégeaient le marché de la banane devraient être remplacés par un système communautaire. L'élaboration de celui-ci a semé la discorde au sein de la Commission: le commissaire à l'Agriculture Ray Mac Sharry, souhaitant inscrire la banane sur la liste des produits négociés du Gatt et donc ouvrir le marché européen aux pays tiers s'est heurté au refus des Français soucieux de résister à la concurrence des bananes produites en Amérique latine et écoulées par les multinationales américaines.
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