. Un rendement national supérieur au seuil de rentabilitéLes agriculteurs ont eu chaud. Lésés par les piètres résultats de la campagne précédente, certains d'entre eux espèrent reprendre le dessus grâce aux résultats de cette année, jugés “spectaculaires”. Les caprices météorologiques ont tourné en leur faveur. Le PIB agricole a été boosté de plus de 19,9%. L'abondance des pluies a poussé de 13,5% la superficie semée en blés et orge par rapport à la campagne précédente. Les fortes précipitations (+270,7% par rapport à la campagne précédente) du début de la campagne ont engendré un démarrage précoce de l'installation des cultures d'automne, indique un rapport du ministère de l'Agriculture.Le rendement national moyen avoisine 14,8 quintaux/ha. La barre des 11 qx/ha (considérée comme un seuil de rentabilité) est dépassée. Les rendements se sont améliorés de 35,8%, en comparaison avec la période précédente. Cette campagne est la troisième exception enregistrée sur la décennie. A part les campagnes 93-94 et 95-96 (avec des rendements respectifs de 16,4 et 17,3), toutes les autres ont enregistré des rendements beaucoup plus bas que le seuil de rentabilité. Une fois ou deux, elles auront à peine flirté avec le niveau requis (en 97-98 et 2001-2002). Cette campagne aura donc été à la hauteur. Les agriculteurs ont récolté près de 77,672 millions de quintaux de céréales pour une superficie de 5 255 400 ha. Soit une hausse de 54,6% par rapport à la campagne 2001-2002. Le blé dur représente 22,7% de la production céréalière (17,6 millions de quintaux) récolté sur une superficie de 1 092 900 ha. Soit une hausse spectaculaire de 71,2% du niveau de la production. Le blé tendre, avec une production de 33,8 millions quintaux, détient 43,5% de la récolte. La production de l'orge est estimée à 26,2 millions de quintaux. Errachidia, avec un rendement moyen de 33,9, est sans conteste la région la plus productive. Tant pour l'orge, le blé dur que le blé tendre.“Par rapport à la moyenne des cinq dernières campagnes, les résultats de la campagne 2002-2003 sont en progression de 82,2% au niveau des productions et de 72,1% au niveau des rendements et de 5,6% au niveau des superficie cultivées”, lit-on dans le rapport. La lecture de ces données laisse perplexe. Sont-elles significatives au regard de l'aléa climatique dont dépend toujours l'agriculture? Dire que c'est une évolution implique que l'effort engagé a donné les résultats escomptés. Si ces résultats font le bonheur du PIB, il y a lieu de se demander, quelle part des agriculteurs l'a garni.Mouna KADIRI
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