. Accusé d’alimenter les troubles, l’ambassadeur américain est expulsé«Le changement» ou «mourir pour la patrie». C’est par ces propos que le président bolivien Evo Morales a appelé samedi dernier ses partisans à se défendre face à la crise suscitée par les provinces tenues par l’opposition. Cet appel solennel intervient quelques heures après une tentative de conciliation, organisée dans la matinée à La Paz entre l’Exécutif et un porte-parole des gouverneurs des régions rebelles qu’il devait consulter. Par ailleurs l’ambassadeur américain en Bolivie, Philip Goldberg, devait regagner hier les Etats-Unis, à la suite de son expulsion. Morales avait déclaré mercredi le diplomate américain persona non grata, lui remettant le lendemain une lettre officielle lui accordant un délai de trois jours pour quitter le pays.Goldberg était accusé par le chef de l’Etat d’avoir soutenu le mouvement de révolte, lancé dans les régions contrôlées par l’opposition libérale qui rejettent son projet de Constitution socialiste.Premier dirigeant d’origine indigène, Morales a justifié samedi sa décision d’expulser l’ambassadeur des Etats-Unis, au nom de la «lutte des peuples» d’Amérique latine contre « l’empire américain».Les relations entre la Bolivie et les Etats-Unis se sont nettement détériorées depuis l’élection de ce dirigeant de gauche, ancien planteur de coca et allié du président vénézuélien Hugo Chavez, bête noire de Washington en Amérique latine. Ce dernier, par solidarité, a également procédé à l’expulsion de l’ambassadeur américain à Caracas. En représailles, les Américains ont décidé à leur tour d’expulser l’ambassadeur vénézuélien un jour après avoir ordonné à l’ambassadeur de Bolivie de quitter le pays.Une réunion extraordinaire consacrée à la crise en Bolivie devrait être organisée au Chili par l’Union des nations sud-américaines (Unasur), qui regroupe douze pays du continent, a annoncé samedi la présidente chilienne, Michelle Bachelet.«J’ai décidé de convoquer une réunion d’urgence pour voir comment soutenir, à partir de l’Unasur, les efforts du gouvernement bolivien», a déclaré Bachelet, dont le pays préside cette année l’Union régionale.Synthèse L’Economiste
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