· Selon l'enquête de LMS, moins de six entreprises sur dix disposent d'un bilan social
· L'accès à l'information sociale reste limité au directeur général et au DRH
· Séminaire aujourd'hui à Casablanca
Les données sociales disponibles au sein des entreprises marocaines ne correspondent pas aux attentes, en matière d'information, des DRH et des directeurs d'entreprise. C'est un des principaux constats qui ressorte de l'enquête réalisée par LMS sur l'état de l'information sociale dans les entreprises marocaines. Les résultats sont assez révélateurs. Les indicateurs de coût (coût de la main-d'oeuvre, coût des accidents de travail, coût de la formation, etc) de mesure de performance (taux de compétitivité, pouvoir d'achat, rendements, poids relatif des salaires par rapport aux chiffres d'affaires, etc) restent peu utilisés. Pourtant, c'est vers ces indicateurs que semblent se concentrer les besoins en matière d'information. Par ordre d'importance, les DRH veulent d'abord des informations sur la formation (86,4%), la rémunération (82,7%) et l'emploi (81,5%). Viennent ensuite les conditions de travail (72,8%) et les relations professionnelles (63%). L'on rappellera que l'étude de LMS (la première du genre au Maroc) doit faire l'objet aujourd'hui d'une journée de réflexion sponsorisée par L'Economiste où sera, par la même occasion, présenté l'avant-projet du bilan social marocain.
Selon l'enquête, 57% des entreprises interrogées affirment disposer d'un bilan social. Les résultats semblent toutefois plus hétérogènes si l'on tient compte de la taille de l'entreprise. En effet, pour les sociétés dont l'effectif est supérieur à 200 personnes, 72% déclarent disposer d'un bilan social contre à peine 28% pour celles qui emploient moins de 200 personnes. Pour ce qui est du coût de l'information sociale au Maroc (une question à laquelle les chefs d'entreprise seront sans doute très sensibles), 79% des réponses le jugent "abordable", alors que 10% seulement estiment qu'il est onéreux.
Concernant le caractère du bilan social, deux entreprises sur trois considèrent qu'il faut le rendre obligatoire. Plus de 50% des entreprises estiment "qu'il serait préférable de le généraliser à l'ensemble", alors que près du tiers estime, au contraire, qu'il faut le limiter aux entreprises de plus de 100 salariés.
Pour ce qui est des sources d'information du DRH, le service de gestion du personnel arrive en tête, suivi des directions opérationnelles et du service formation. S'agissant de l'accès à l'information sociale, il reste limité au directeur général (90,1%) au DRH (76,5%) et aux cadres (50,6%). En revanche, seules 26 entreprises permettent à l'Inspection du Travail d'accéder à l'information sociale (ce qui est assez révélateur).
Mohamed BENABID & Khadija MASMOUDI
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