L'application de l'expérience française en matière de crédit à la consommation en général et de taux d'usure en particulier a toujours été proclamée par les professionnels du secteur. Les Français ont opté pour la multiplication des TEG en fonction de l'activité et du type de crédit.
Pour les autorités monétaires, c'est une expérience comme une autre, "le taux d'usure unique pour l'instant est le plus approprié au contexte marocain". Dans l'étude de Price Waterhouse, un benchmarking entre sociétés marocaines et françaises a été réalisé. Sept sociétés ont été sélectionnées pour constituer l'échantillon. Après un examen préliminaire des caractéristiques de chacune d'elles, trois ont été éliminées, car elles ont une activité leasing dans les mêmes proportions que le crédit à la consommation. Les quatre sociétés qui ont servi de base à ce travail sont Cetelem, Sofinco, Finaref et Cofinoga.
La comparaison chiffrée a démontré que les entreprises françaises bénéficient de ressources de financement présentant un coût moyen nettement plus bas à 5,4%. "Ce niveau est atteint grâce notamment à l'accès au marché monétaire et à la mobilisation de dépôts de la clientèle", est-il indiqué. Par ailleurs, les frais généraux de ces sociétés représentent quelque 6% de l'encours moyen des crédits contre 3,7% pour les entreprises marocaines. Ce niveau de frais est appelé à passer à 5% compte tenu des investissements que les sociétés de crédit à la consommation sont appelées à faire en matière d'infrastructures, de communication et de personnel.
A noter cependant que le niveau de charge nette de provision est identique en France et au Maroc, sachant que les entreprises françaises disposent d'une meilleure maîtrise du risque et d'un outil informatique (centrale de risque) qui leur permet d'identifier les mauvais payeurs.
La comparaison des taux de refinancement et des taux de rendement moyens des crédits fait ressortir une marge brute de 9,55% pour les entreprises françaises contre 8,25% pour les Marocaines. L'accès au marché monétaire représente un manque à gagner pour les entreprises marocaines qui recourent pour l'essentiel de leur refinancement au crédit bancaire.
Hanaa FOULANI
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