. Le prix a presque doublé en 11 ansLe haut-commissariat au Plan (HCP) a revu l’enquête sur la consommation et les dépenses des ménages de 2000-2001 sous l’angle de Aïd-Al-Adha. Cela a permis de remarquer que dans notre pays seulement 5,2% des familles ne sacrifient pas de mouton à cette occasion, souligne un communiqué du HCP. Par conséquent, cette proportion s’élève à mesure que la taille des ménages se réduit. Celle-ci passe de 0,8% pour les foyers composés d’au moins 6 personnes à 66 % pour ceux ayant un seul membre. En revanche, les milieux instruits pratiquent de moins en moins le rituel du sacrifice. Ainsi cette abstinence passe de 13% pour les ménages dirigés par un membre ayant un niveau d’études supérieures à 4% pour ceux pilotés par une personne analphabète. Une autre tendance concerne les familles riches. Celles-ci évitent généralement ce jour de fête en voyageant. Ainsi , parmi les 10% des ménages les plus aisés, 11% n’observent pas ce rituel contre seulement 4% des foyers vivant en dessous du seuil de pauvreté.Cette disparité du comportement social se reflète dans la structure des dépenses des ménages. C’est ainsi que dans le budget annuel consacré par les ménages marocains à la consommation de viandes, Aïd-Al-Adha représente à lui seul 25% de la moyenne nationale. Cette proportion est de 41% pour les ménages pauvres et de 19% pour les 10% les plus aisés.Quant aux prix, ils ont augmenté de 76% en 11 ans, passant de 636 DH en 1991 à 1.121 DH en 2001 alors que le montant des dépenses alimentaires n’a augmenté que de 9,8% au cours de la même période, selon le HCP.D’après cette même source, près de 5,6 millions de têtes seront abattues à l’occasion de cette fête. Le prix moyen est évalué à 1.346 DH. Le chiffre d’affaires avoisine 7,6 milliards de DH.Une fois la fête terminée, les familles pauvres seront généralement celles qui souffriront le plus suite aux dépenses matérielles. D’ailleurs la plupart d’entre elles devront rembourser leurs crédits! Yassir LAHRACH
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