. Les attentats du 16 mai et le drame du camping ont mis la ville à genouxC'est par de belles journées ensoleillées, au grand bonheur des visiteurs de la ville, que l'année 2003 tire sa révérence à Agadir. Les derniers mois ont été marqués comme les années précédentes par la crise du secteur touristique. D'année en année, la station semble s'enfoncer dans la crise. La faiblesse de l'activité en cette fin 2003, encore plus forte que l'an dernier à la même période, en est la preuve. La ville d'habitude si animée pendant les fêtes ressemble à une cité dortoir chaque soir en dépit des nombreux cafés et restaurants de la place qui manifestement ne savent plus quoi faire pour attirer les clients. Cette conjoncture est aussi peu favorable pour les nouveaux hôtels du Founty (Méridien, Palais des Roses, Millenium, Iberostar) qui ont ouvert leurs portes en 2003. Les propriétaires des uns et des autres sont en difficulté. Certains d'entre eux pensent déjà vendre et à Agadir, on ne parle que des créances impayées des sociétés propriétaires respectivement des hôtels Palais des Roses et Millenium. Une situation qui donne une mauvaise image de la destination et refroidit les corps de métiers, très enthousiastes et optimistes à l'idée des nombreux investissements touristiques en perspective. Beaucoup d'investisseurs semblent avoir mis en stand-by leurs projets. Il faut dire que l'activité touristique morose en dépit de tous les efforts des institutionnels et des opérateurs est peu encourageante. Celle-ci déjà fragilisée depuis le 11 septembre a été marquée de nouveau par les attentats du 16 mai et quelques semaines plus tard par le drame du camping (www.leconomiste.com). Cet effroyable événement survenu en juillet dernier a porté un coup dur à la destination. Heureusement que l'attention des Soussis a été détournée par la campagne électorale. Les électeurs gadiris occupés à suivre les élections ont un peu oublié les faits des mois précédents. Surtout que la composition du bureau de la commune urbaine a été un moment particulièrement palpitant pour beaucoup d'élus. Elle a donné lieu à des alliances notamment entre l'USFP, grand gagnant des urnes, le RNI et des SAP entre autres. Aujourd'hui, la nouvelle équipe est aux commandes et elle est confrontée à de nombreux dysfonctionnements laissés en héritage. Elle est cependant très attendue sur plusieurs chantiers. Malika ALAMI
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