
Les 5 graciés de l’affaire Bellirej, Mustapha Moâtassim, Mohammed Marouani, Amine Regala , Ma-El Ainin El Abadela et Abdelhafid Sriti , à la sortie de la prison de Salé
Coup de théâtre: les cinq prisonniers dits «politiques», condamnés dans le sillage de l’affaire Bellirej, ont été libérés hier à la faveur d’une grâce royale. Il s’agit de Mustapha Moâtassim, secrétaire général du défunt Badil El Hadari, parti dissout par le Premier ministre Abbas El Fassi, Mohammed El Marouani, Mohammed Amine Regala, Ma-El Ainin El Abadela et Abdelhafid Sriti.
Abdelhafid El Idrissi, poursuivi dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, a été également libéré. Mohammed Sebbar, secrétaire général du Conseil national des droits de l’homme (CNDH) a confirmé l’accord de grâce à 14 membres de la Salafiya Jihadia dont Abdelkarim Chadli et Ahmed Fizazi.
Les détenus du groupe Tamek ont été mis en liberté provisoire. Il s’agit d’Ali Salem Tamek, Ibrahim Dahnane, Ahmed Naciri et Ahmed Mohammed Haddi, dénommé Al Kinane. Selon un communiqué du ministère de la Justice, cette libération s’inscrit dans le cadre de la grâce royale accordée au profit des détenus, en réponse à un mémorandum soumis au Souverain par le président et le secrétaire général du Conseil national des droits de l’homme (CNDH). Pour Driss El Yazami, cette journée est une date historique et un pas important dans le processus démocratique. «La décision de grâce s’inscrit dans le cadre des mesures prises en faveur de la détente politique et du renforcement du climat de confiance», a-t-il ajouté. D’ailleurs, plusieurs partis politiques ont réclamé la libération de ces prisonniers. L’idée est d’apaiser l’atmosphère politique chargée par des tensions sociopolitiques. Il est à rappeler que la décision porte sur: grâce sur le reliquat de la peine privative de liberté au profit de 96 détenus, commutation de la peine de mort en peine à temps au profit de 5 détenus. En outre, il a été décidé la substitution de la peine perpétuelle en peine à temps au profit de 37 détenus et la remise de la peine privative de liberté au profit de 52 détenus.
Les 5 graciés de l’affaire Bellirej ont été accueillis au sein du CNDH. Pour Mohammed Sebbar, cette décision montre la forte volonté du Souverain de promouvoir les droits de l’homme dans notre pays. Aussi permettra-t-elle de reconquérir la confiance des citoyens dans les institutions. «Cette libération est le fruit de grands efforts déployés par le conseil et d’autres instances. Elle s’inscrit dans le processus des réformes entamées par le Royaume».
S. Be.
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