
Le Diagoras lors de son inspection au port de TangerMed. Le ferry pourra embarquer 1.500 passagers et 400 véhicules (Ph. Adam)
La compagnie maritime Africa Morocco Links est en train de mettre les bouchées doubles pour démarrer son activité. L’un de ses premiers bateaux est déjà arrivé au port TangerMed, la semaine dernière. Le Diagoras, ferry de 6 mètres de tirant d’eau dont le port de rattache est Piraeus, en Grèce, a déjà fait l’objet d’une série d’inspections routinières pour obtenir l’aval des autorités portuaires tangéroises. Actuellement, il est à Algésiras, où il devra subir les mêmes tests avant de recevoir l’aval des autorités espagnoles. En effet, il est nécessaire de vérifier si le bateau (d’une capacité de 1.500 passagers et 400 véhicules) et ses divers équipements sont adaptés aux deux ports d’attache, en particulier les rampes d’accès. Un simple décalage aurait pour conséquence de retarder ou de rendre impossible le chargement et déchargement. Le bateau devra connecter les ports de TangerMed et d’Algésiras à l’image des ferrys de la Comarit-Comanav. La comparaison ne s’arrête pas seulement là. En effet, selon des sources proches du monde maritime, ce sont près d’une centaine d’anciens employés de la Comarit-Comanav qui auraient été recrutés, essentiellement des marins. Au-delà de l’aspect moral de cette opération, il s’agit en effet d’une nécessité impérieuse si on veut démarrer le plus vite possible, selon un opérateur. En effet, pour le personnel navigant, la réglementation exige qu’il dispose d’un certificat maritime qui lui est attribué après une formation qui peut durer des mois. Or, justement, les marins de la Comarit disposent de ce type de sésame, ce qui permet une entrée en service des plus rapides. Le Diagoras, selon des sources au sein du port TangerMed, devrait démarrer son activité dès les prochains jours. Il devra être suivi par un deuxième ferry.
L’Africa Morocco Links est une compagnie issue de l’association entre la BMCE et le groupe maritime grec Attica. Elle devra aider à renflouer le pavillon maritime marocain largement endommagé par le naufrage de la Comarit et d’IMTC. Actuellement, seule Intershipping, compagnie lancée avec des capitaux marocains, continue de porter le pavillon national sur le détroit.
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