
Pour Fathallah Sijilmassi, SG de l’UpM, l’UEMF incarne l’esprit de l’UpM qui unit les peuples des deux rives et ambitionne de contrecarrer l’extrémisme par la formation de la jeunesse qui constitue l’avenir de demain (Ph. YSA)
- L’Economiste: Vous êtes membre du Conseil d’administration de l’UEMF. Quel rôle pourrait jouer cette université pour consolider les valeurs de l’UpM?
- Fathallah Sijilmassi: L’Université Euro-méditerranéenne de Fès (UEMF) est une des activités phares de l’Union pour la Méditerranée (UpM). Elle incarne les objectifs de cette Union. Car, au fond, de quoi parlons-nous? Nous parlons de rapprocher les deux rives de la Méditerranée pour en faire un espace de paix, de dialogue et d’échange. Quel meilleur instrument pour nous que l’université où les jeunes se forment, dialoguent et construisent leur avenir. C’est la raison pour laquelle je suis extrêmement fier de constater que l’UEMF est une réalité qui tombe en plus au moment le plus important où tant d’interrogations entourent la conjoncture de notre région. Cette université est une réponse aux défis de l’extrémisme, du terrorisme, d’immigration des réfugiés… L’UEMF nous permet d’être dans une logique de construction active et proactive du présent et de l’avenir en investissant sur la jeunesse.
- L’UpM accorde un intérêt particulier à la jeunesse…
- Effectivement. Au sein de l’UpM, nous avons acquis la conviction que l’élément central du développement de cette union est la jeunesse, et en particulier l’employabilité des jeunes pour ensuite construire leur avenir. Je crois que dans ce cadre-là, le Maroc, pays traditionnellement moteur dans la coopération euro-méditerranéenne et plus largement dans la dimension africaine, est par son modèle de développement économique et social, sous l’impulsion du Souverain, l’exemple de ce schéma de développement de l’avenir qui allie respect des traditions et de la culture avec l’épanouissement de la modernité, du progrès et du développement. Je suis heureux que l’université Euromed ait comme référence Fès et le Maroc qui eux aussi incarnent ces valeurs.
Comment l’UpM pourrait lutter contre les amalgames et les répercussions de ces actes sur la communauté musulmane?
- Il faut rappeler que le terrorisme n’a ni pays, ni religion, ni référence sociale. Aujourd’hui, nous sommes unis contre le terrorisme et l’extrémisme.La communauté internationale marque l’élan de solidarité et de fraternité pour dénoncer tout acte ou attaque terroriste. Ce qui est important, c’est de continuer d’être unis, de condamner très fortement ces actes et de continuer à coopérer. Ce qui est encore plus important, c’est de continuer à investir dans des projets tels que l’UEMF pour justement renforcer cette identité plurielle qu’il convient de promouvoir par tous les moyens. Le but est de rapprocher les populations, créer des sentiments qui unissent, et lutter contre la division et la séparation. De ce point de vue-là, je rends un hommage appuyé aux communautés maghrébines et musulmanes qui vivent en Europe et qui sont d’un véritable apport pour le développement de ce continent et dans leurs relations avec leur pays d’origine. Aujourd’hui, il ne faut pas stigmatiser ces populations, mais plutôt leur rendre hommage, car elles incarnent, avec force et vitalité, cette voie de l’avenir qu’il faut soutenir plus que jamais.
Propos recueillis par Y.S.
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