Une première au Maroc. La COP22 fait bouger le monde syndical et associatif qui s’engage dans la lutte contre les effets des changements climatiques influant directement sur les travailleurs et les citoyens dans le monde. Une opportunité sans précédent pour s’aligner sur le niveau international et pouvoir faire pression sur les gouvernements. C’est ce qui a poussé la Coalition marocaine pour la justice climatique et la Fondation allemande Fréderich Ebert Stiftung à se réunir autour des différentes problématiques qui seront abordées lors de la COP22 à Marrakech. Débat qui a réuni un parterre d’acteurs internationaux et une forte participation marocaine qui comptait dans ses rangs sept grands syndicats et plus d’une centaine d’associations. L’un des points forts de ces discussions, le redéploiement des employés (concept de la transition juste) vers le secteur des énergies propres pour qu’ils conservent leurs emplois, mais surtout gardent les mêmes avantages. «C’est la classe ouvrière qui est touchée de plein fouet. Quand nous appelons à mettre fin aux énergies fossiles, il faut impérativement prévoir des alternatives et des mesures transitoires pour sauvegarder l’emploi et les droits des travailleurs», confie Kamal Lahbib, un des membres fondateur de la Coalition.
Un cahier revendicatif conjoint est en cours d’élaboration pour le sommet de novembre. Cette rencontre veille aussi et surtout à ce que les engagements pris lors de l’accord de Paris soient respectés. La COP21 a abouti sur un des meilleurs traités depuis la création des COP. Celui-ci marque un tournant et confirme la volonté des grandes puissances de réduire le seuil d’augmentation des températures de 2° au lieu de 4. Mais en dépit des engagements pris, le gouvernement français s’est défait de certaines de ses promesses, parce qu’elles n’étaient pas contraignantes au niveau juridique. «L’étape Maroc est appelée à pousser l’engagement pris à Paris à se concrétiser et à devenir contraignant pour les Etats», indique Lahbib. Une homogénéité au niveau des accords, et au niveau des demandes exigées, mettra plus de chances du côté de l’union syndicats-monde associatif.
Chère lectrice, cher lecteur,
L'article auquel vous tentez d'accéder est réservé à la communauté des grands lecteurs de L'Economiste. Nous vous invitons à vous connecter à l'aide de vos identifiants pour le consulter.
Si vous n'avez pas encore de compte, vous pouvez souscrire à L'Abonnement afin d'accéder à l'intégralité de notre contenu et de profiter de nombreux autres avantages.