
- Vous êtes Monsieur Maroc à l’IMA?
- Maati Kabbal: En quelque sorte, oui le Maroc en premier lieu et ensuite le Monde Arabe puisque je m’occupe des rencontres-débats à l’Institut, le jeudi soir. Cest un rendez-vous culturel d’échanges et de débats sur les cultures arabes.
- Après la saison marocaine, le Maroc va-t-il continuer à être dans la programmation de l’Institut?
- Le Maroc est toujours présent. C’est une constante dans notre programmation, parce que c’est une société vivante qui connaît des mutations en permanence, heureusement paisibles. Ce qui nous permet d’y jeter un regard et de les analyser un peu.
- Cette pièce avait été programmée une première fois le 5 mars dernier, et a été déprogrammée, pourquoi?
- J’ai lu dans la presse marocaine qu’elle a été ou censurée, ou annulée, ce qui n’est pas vrai. La pièce a été programmée jusqu’au moment où j’ai reçu un appel de l’avocat de Eve Ensler, l’auteure américaine des «Monologues du Vagin», qui m’a expliqué que la pièce Dialy était un plagiat et que par conséquent nous ne pouvions pas la présenter sous peine de poursuites. Il a fallu que l’IMA règle ce problème auprès de conseillers juridiques avant de la reprogrammer.
- Quel regard portez-vous sur la pièce, en tant qu’homme marocain?
- Je crois qu’il faut multiplier ce genre de travail pour casser les tabous, décloisonner les cultures du Maroc, et donner à la femme toute la place qui lui revient dans une société qui est en train de bouger. Je trouve que la dernière action de SM le Roi d’imposer plus de femmes dans les instances religieuses est une très bonne initiative. Les femmes, je pense, ont une sagesse, un regard et une sensibilité religieuse qui leur permet d’occuper une place à part en tant que Alimates. En ce qui concerne la France, le Maroc est devenu une référence en matière de relation religieuse. A la suite de la visite de Manuel Valls au Maroc, parmi les points qui ont été mis en exergue, figure celui de la formation des Imams de France au Collège Royal Mohammed VI.
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