
L’accréditation est un outil pour mesurer les performances et rénover les approches, explique Abdelali Kaaouachi, responsable scientifique du colloque
- L’Economiste: Pourquoi un colloque sur l’évaluation de l’enseignement supérieur et la recherche alors que plusieurs universitaires parlent de réformes des cursus?
- Abdelali Kaaouachi: L’EST Oujda participe depuis de nombreuses années à des réflexions pour promouvoir les innovations pédagogiques et proposer des solutions aux problématiques de l’enseignement supérieur. Ce colloque permet de relancer le débat sur les pratiques d’évaluation des institutions, des systèmes de formation et de recherche. Certes, nous sommes tous à la recherche de démarches et de dispositifs pour évaluer la qualité. Toutefois, cette donne ne fait pas l’objet d’une définition consensuelle. Dès lors, plusieurs questions restent d’actualité: Comment évaluer la qualité? Avec quelles démarches et quels dispositifs? Les pratiques d’évaluation améliorent-elles la qualité? Toutes ces interrogations méritent d’être débattues, surtout avec la mise en place de l’Agence nationale d’évaluation de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique.
- Où en sont les démarches d’accréditation?
- Elles se rapportent aux accréditations des filières de formation (secteurs public et privé), des entités de recherche, du système national de la recherche (en sciences exactes et en sciences humaines et sociales), des évaluations de contractualisation. Elles s’inscrivent dans le cadre du programme d’urgence des accréditations, des formations doctorales des centres d’études ainsi que des activités d’évaluation du Conseil supérieur de l’enseignement et de l’Instance nationale d’évaluation. L’accréditation est un outil pour mesurer les performances.
- En dépit de cet arsenal de contrôle, les résultats ne sont pas efficients...
- C’est ce qui explique pourquoi, en parallèle, d’autres expériences pilotes d’évaluation institutionnelle sont menées par plusieurs établissements tel le cas de l’Université Mohammed V. On a constaté que la plupart de ces évaluations n’ont pas été soumises à une réflexion externe dotée d’autonomie et d’indépendance. Et c’est pour remédier à ce manque que l’Agence nationale d’évaluation de l’enseignement a été créée.
Propos recueillis par
Ali KHARROUBI
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