
Les notations des membres des «Big three» correspondent à une bonne solvabilité sur le long terme. L’agence de notation avait justement maintenu à stables les perspectives des 3 établissements bancaires
Le marché bancaire garde les faveurs de l’agence de notation Fitch Ratings. Celle-ci trouve que le secteur fait preuve d’une bonne résistance. Elle se base ainsi sur le niveau de rentabilité des principales banques, leur solidité financière, ainsi que leur niveau d’actifs. A l’image d’Attijariwafa bank qui a enregistré un produit net bancaire de 9,8 milliards de DH (+7,2%) au terme des six premiers mois de l’année. Une performance qui a été tirée principalement par l’activité de la banque de détail. Même scénario pour BCP qui affiche un revenu en amélioration de 15% à 7,5 milliards de DH. BMCE Bank, le troisième membre du «Big three», a quant à elle généré un chiffre d’affaires de 5,6 milliards de DH (+15%). Ces banques ont également réussi à tirer profit de leur quête de différenciation des métiers. Une stratégie que l’agence de notation ne manque pas de souligner. Fitch rappelle la nécessité de renforcer la politique de diversification des revenus, tout en assurant une plus grande ouverture au marché extérieur. Justement, les trois principales banques de la place adoptent une politique d’expansion de plus en plus dynamique. Les trois opérateurs sont fortement exposés aux marchés subsahariens, principalement les pays francophones. «L’un des principaux points de surveillance est la volatilité de l’environnement d’exploitation», relèvent les analystes de Fitch. La maîtrise des risques devient ainsi une composante prépondérante à gérer.
Par ailleurs, Fitch considère que les réserves de fonds propres des banques marocaines constituées contre des pertes inattendues restent assez modestes. Et ce, compte tenu de leurs expositions sur les entreprises domestiques et les PME et la couverture insuffisante des prêts douteux dans les marchés sub-sahariens. Les ratios de capital ont augmenté seulement en raison d’exigences réglementaires plus strictes. A ce titre, les membres du «Big three» viennent de procéder à des émissions obligataires comprises entre 1 et 1,2 milliard de DH.
D’un autre côté, l’agence de notation considère la qualité des actifs modérée par rapport aux normes internationales. Fitch souligne les risques importants consernant les entreprises et les PME locales vulnérables. L’agence estime que la qualité des actifs restera sous pression en 2015. Cette année encore le portefeuille des banques a connu une forte dégradation. Les créances en souffrance continuent à augmenter à deux chiffres. Sur un autre volet, Fitch estime que la liquidité est plus ou moins tendue. Mais reste dans l’ensemble supportable grâce au soutien de la banque centrale. Certes, le déficit de liquidité s’est stabilisé pour la troisième semaine consécutive. Le besoin des banques s’est maintenu aux alentours de 49,5 milliards de DH. Dans ce contexte, Bank Al-Maghrib n’a pas changé le montant de ses avances hebdomadaires à 28 milliards de DH. L’intégralité des interventions de l’institut d’émission (50 milliards de DH) couvre finalement la totalité du déficit. Au final, Fitch prévoit une croissance du PIB non agricole en 2015 qui aura un impact positif sur l’activité bancaire nationale.
A.Lo
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