Plusieurs espaces de Kulte Gallery et surtout la rue Benzerte, ont été investis pour présenter une exposition collective

L’artiste Marouane Benabdallah donnant un concert en plein espace urbain sur la rue Benzerte
pas comme les autres jusqu’au 6 décembre dans la capitale. Ce collectif, c’est 11 artistes qui se sont réunis autour d’un thème: «Public Space ou comment habiter la ville?»
«Il s’agit d’un projet collaboratif qui s’inscrit dans un état d’esprit qui veut faire des recherches sur l’art contemporain au Maroc et sa place dans l’espace public. Les artistes qui participent se sentent tous concernés par cette question», précise Yasmina Naji, passionnée d’art et également directrice de Kulte Gallery et Editions, espace d’art indépendant. Ce projet, qui devra s’achever le 6 décembre, a pu voir le jour grâce au ministère de la Culture et aux partenaires situés également au centre-ville (Société immobilière Balima et Lyazidi Assurances) qui se sentent concernés par cette partie de la capitale et aspirent à lui conférer une dimension artistique et culturelle importante. L’idée étant d’organiser plus de happenings du genre et d’avoir plus d’espaces et d’interventions culturels, mais aussi donner la possibilité aux institutions de voir ce qui s’offre à elles d’un point de vue artistique. La ville de Rabat connaissant un essor culturel avec l’ouverture du Musée moderne d’art contemporain Mohammed VI, Yasmina Naji a voulu engager une réflexion sur l’espace public dans la capitale.
Trois œuvres en particulier sont parties à la rencontre du public les attirant ensuite à découvrir l’exposition au sein des murs de la galerie. D’abord le concert donné par Marouan Benabdallah qui a attiré l’attention des passants et du voisinage en installant son piano dans la rue Benzerte pour le plaisir du public. Il y a joué quelques morceaux, des œuvres de John Cage ou encore de Nabil Benabdeljalil. De son côté l’intervention de Chourouk Hriech, connue pour ses fresques murales très graphique en noir et blanc, avait déjà titillé la curiosité du voisinage et des passants lors de la réalisation de son œuvre sur la façade de la galerie. Quant à l’œuvre réalisée par Abdeljalil Saouli qui a bombé des «batmans» jaunes sur le goudron, elle a tracé le chemin menant jusqu’à Kulte.
De cette façon, même les passants qui ne seraient pas rentrés dans la galerie sont venus jeter un œil. L’exposition, habituellement au 1er étage s’est également tenue au rez-de-chaussée ouvert sur la rue, où trône un curieux réverbère

Le «Réverbère» de Mohssin Harraki (Ph. Jean Madeyski)
rouge allumé, œuvre de Mohssin Harraki invitant à la visite de Public Space.
Des habitués de la galerie sont présents tels que Mustapha Akrim avec son œuvre «Surveiller» présentant des caméras de surveillance réalisées à partir de boîtes de conserve, mais aussi Younès Rahmoun avec une maquette de son œuvre Nakhla, sept palmiers de sa création placés en direction de la Mecque. Le premier étage est investi, entre autres, par une œuvre monochrome de Fatiha Zemmouri, un des murs de la terrasse porte une œuvre projetée intitulée «Ornement et Crime» de Zoulikha Bouabdellah. Venue de Finlande, Amal Laala a réalisé un travail photographique résultant d’un workshop sur le pain «3teni l’khobz». Elle produit des œuvres qui ne sont pas mises à la vente.
Autour du projet, des performances, des signatures de livres, des projections de films sont également au rendez-vous. Les projections font partie d’un cycle qui a été installé, en donnant carte blanche à Houda Bouanani notamment.
Aïda BOUAZZA
Chère lectrice, cher lecteur,
L'article auquel vous tentez d'accéder est réservé à la communauté des grands lecteurs de L'Economiste. Nous vous invitons à vous connecter à l'aide de vos identifiants pour le consulter.
Si vous n'avez pas encore de compte, vous pouvez souscrire à L'Abonnement afin d'accéder à l'intégralité de notre contenu et de profiter de nombreux autres avantages.