
Le cimentier, qui revendique une part de marché de près de 20%, affiche des agrégats financiers en baisse au terme de l’année 2013. Pour la direction, ces résultats en berne reflètent la contre-performance du secteur du BTP
2013 a été une année difficile pour le secteur du BTP, et particulièrement pour les cimentiers. Holcim Maroc ressort avec des résultats en berne. La consommation de ciment s’est contractée de 6,3% en une année. Les ventes nationales ont totalisé près de 14 millions de tonnes en 2013. «Le pic des ventes observé il y a deux ans est une anomalie», précise Dominique Drouet, président du directoire de Holcim. Le professionnel estime que le marché a retrouvé un niveau de consommation «normal» après la bulle spéculative des années précédentes. Toujours est-il, la consommation en ciment a affiché un retrait de 3% au terme de ce premier trimestre. «Ce n’est pas réellement dramatique. Il suffit juste de s’adapter aux réalités du marché», rassure Drouet. L’industriel a entamé de multiples actions d’amélioration au niveau commercial, en attendant la concrétisation de sa fusion avec l’autre géant du ciment Lafarge. «L’opération sera probablement finalisée l’année prochaine», affirme le président. Afin de contenir une surcapacité de production, le groupe a procédé à la fermeture d’un des fours de l’usine d’Oujda. Il a préféré ensuite «se recentrer» sur son activité sur la zone Casa-Rabat en y transférant les équipements des unités de Tanger et Nador. D’un autre côté, les perspectives à l’export se sont accélérées, notamment vers la Guinée et la Côte d’Ivoire. «Nous avons exporté près de 700.000 tonnes de clinker vers la Côte d’Ivoire pour un montant de 35 millions de dollars (392 millions de DH)», affirme Drouet. Au niveau national, les ventes du groupe ont été essentiellement portées par le ciment qui représente 2,9 millions de tonne, le béton avec 834.000 tonnes et les granulats avec 350.000 tonnes. Ce qui engendre un produit d’exploitation d’environ 3,11 milliards de DH, en recul de 6%. Le résultat d’exploitation, quant à lui, s’est déprécié de 5% pour atteindre 825 millions de DH. L’augmentation de la capacité de l’usine de Fès a fortement pesé sur les dotations d’exploitation. «90% des amortissements sont relatifs à l’unité de Fès», explique Christophe Siraudin, le directeur financier du cimentier. Les charges et produits financiers se sont également creusés à cause d’une reprise d’ordre fiscal combinée à des provisions fiscales effectuées en 2013. Il en résulte des bénéfices en baisse de 25% à 446 millions de DH. De ce fait, le groupe a décidé de rémunérer ses actionnaires par un dividende unitaire de 89 DH, soit 11 DH de moins que l’année dernière. Ce recul est dû en partie à la baisse du résultat net et à l’effet de l’opération de fusion par absorption de sa filiale Holcim AOZ.
A. Lo
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