
Durant les deux ans de siège de la ville de Homs, ce sont 2.200 personnes qui sont mortes selon l’OSDH. L’armée, quant à elle, continue de faire des victimes de plus en plus nombreuses
Alors que la guerre en Syrie a fait plus de 150.000 morts en trois ans et qu’elle continue de faire des victimes, les rebelles ont commencé à quitter mercredi la vieille ville de Homs. Ce sont donc environ 2.250 personnes dont 1.200 combattants, civils et blessés qui ont quitté la ville. C’est là l’application d’un accord inédit signé entre le régime et les rebelles.
Conclu en présence de l'ambassadeur d'Iran, entre les représentants des rebelles et des chefs des services de sécurité des Nations unies, ce deal intervient à moins d'un mois de la présidentielle, que Bachar al-Assad semble assuré de remporter. C’est à bord de bus aux vitres teintés, et en présence d’un représentant de l’Organisation des Nations unies (ONU) et un autre de l’ambassade de l’Iran que les insurgés quitteront le centre de la ville avec leur famille. Munis de leurs armes et de leurs affaires personnelles, ils seront ensuite transportés vers les villes de Talbiseh et Dar Al-Kabira, situées dans le nord de la province.
Ce repli s'effectuera en plusieurs phases, en coordination avec l'évacuation de certains habitants de Noubl et d'Al Zahraa, dans le nord, et de la livraison d'une aide humanitaire en vertu de l’application de l’un des autres points de ce même accord. Cette opération a pour vocation d’être appliquée à tous les quartiers de Homs avec notamment l'évacuation éventuelle du quartier de Waer, où se trouvent des centaines de milliers de personnes, dont de nombreux déplacés.
«La capitale de la révolution», comme la surnommaient les militants au début de la révolte contre Bachar al-Assad, représente la troisième ville du pays. Assiégée depuis plus de deux ans par l’armée, cette ville comptait en 2011 environ 800 000 habitants, dont 65 % de sunnites, 25 % d'alaouites, 7 % de chrétiens et 3 % de chiites et ismaéliens. Les rebelles n'occupaient plus que 2 km2 sur les 40 que compte Homs. C'est dans cette ville que la violence confessionnelle avait atteint son paroxysme avec une série de meurtres et représailles entre communautés.
Sarrae BOUAYAD
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