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«Le rôle de l’Etat, c’est de pouvoir obtenir toutes les réponses à toutes les questions et faire en sorte que l’intérêt national puisse être préservé. Je préfère améliorer les offres», a déclaré le président français, François Hollande, mardi lors d’une interview sur BFMTV-RMC. Pour Paris, l’offre de General Electric (GE) pour le rachat du pôle énergie d’Alstom pour 12,35 milliards d’euros «n’est pas suffisante». Ce pôle représente 70% du chiffre d’affaires d’Alstom. Un chiffre d’affaires qui est resté stable à 20,7 milliards d’euros pour un résultat annuel en recul de 3% à 1,4 milliard par rapport à l’exercice 2012-2013.
«Pour les activités nucléaires, la France se doit de conserver sa souveraineté technologique», a rappelé Montebourg, qui a également mis l’index sur «la sensibilité particulière du gouvernement pour le devenir des métiers et du personnel d’Alstom».
GE a aussi lancé dans la foulée deux offres d’un montant total d’environ 281 millions d’euros pour acquérir les titres de deux filiales d’Alstom cotée en Inde, conséquence de son offre sur la branche énergie de l’industriel français. L’allemand Siemens, qui reste en lice, a proposé 10,5 à 11 milliards, pour reprendre le pôle «Energie» d’Alstom en échange notamment de son secteur train et métro. Mais le groupe n’a toujours pas déposé d’offre ferme, contrairement à GE. Le gouvernement français n’a jamais caché sa préférence pour Siemens et souhaite que GE cède en échange ses activités de transport dans le cadre d’un partenariat équilibré pour éviter «une acquisition pure et simple». Montebourg rappelle à l’occasion l’alliance entre General Electric et Safran nouée depuis 50 ans dans les moteurs d’avions.
Depuis l’annonce d’un accord imminent entre GE et Alstom, le 24 avril, Arnaud Montebourg puis le président François Hollande ont agi pour que l’allemand Siemens ne soit pas écarté, dans l’espoir de créer un géant européen. Toutefois, le 30 avril, le conseil d’administration d’Alstom s’est officiellement prononcé pour un examen prioritaire de l’offre de reprise de GE. Le gouvernement français n’a toujours pas précisé comment il compte s’opposer à la décision favorable du conseil d’administration à l’offre américaine, l’Autorité des marchés financiers a quand même été saisie pour s’assurer de la transparence du processus de vente et de l’égalité stricte entre l’offre de GE et celle concurrente de Siemens.
Amine ATER
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