
L'objectif des recherches est de mieux maîtriser le fonctionnement du cerveau d’ici 10 ou 15 ans, ce qui permettra de réaliser des progrès médicaux pour le traitement des maladies qui y sont liées
Contrairement aux autres organes du corps humain, le fonctionnement de la totalité du cerveau reste encore mal connu. Un sérieux défi qui reste à relever par la communauté scientifique. Pour ce faire, des budgets énormes sont mobilisés pour permettre la réalisation des programmes de recherche dans les pays avancés notamment en matière de cartographie du cerveau. Le contenu de ces programmes a été débattu lors d’un colloque organisé à Rabat, par l’Académie Hassan II des sciences et techniques. Une rencontre qui a réuni d'éminents chercheurs marocains et étrangers. Parmi eux, le Pr. Torsten N. Wiesel, neurobiologiste suédois de l’université Rockefeller de New York et prix Nobel en 1981 avec son collègue David Hibel. Participation aussi remarquée du professeur Sten Grillner de l’Institut Nobel de neurophysiologie en Suède. En matière de cartographie cérébrale, deux grands programmes de recherche sont en cours, rappelle Albert Sasson, membre résident de l’Académie marocaine et directeur du Collège des sciences et techniques du vivant. Le premier, baptisé Human Brain Project (HBP), lancé par l’Union européenne pour un budget de près d’un milliard d’euros sur une décennie. Ce programme va mobiliser 120 laboratoires européens. Les Américains sont également engagés dans un programme de recherche ambitieux, Brain connectomics, visant à cartographier toutes les connexions neurales avec la mobilisation des budgets colossaux. Il s’agit d’un chantier complexe qui dépasse les capacités d’un seul pays, et nécessite par conséquent un travail en complémentarité entre les laboratoires des différents pays. Par ces programmes, on vise d’ici 10 ou 15 ans à mieux maîtriser le fonctionnement du cerveau, ce qui va permettre de réaliser des progrès médicaux pour le traitement des maladies du cerveau. Notons par ailleurs que le colloque de Rabat a été une opportunité d’initier la réflexion sur un cadre de coopération entre le Maroc et la Suède en matière de recherche dans le domaine de neurologie à l’instar de celui déjà développé avec la France. «Cela va permettre aux chercheurs marocains de profiter des moyens et équipements techniques dont disposent les centres de recherches suédois», avance Sasson. Ce dernier souligne également la possibilité de la mobilisation des fonds pour contribuer au financement de cette coopération notamment auprès de l'Agence suédoise de coopération internationale au développement (SIDA).
Noureddine EL AISSI
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