En dehors du lait, l’argan est le domaine principal de la création de coopératives

La production céréalière atteindrait un niveau proche de l’objectif arrêté pour 2020. A cette échéance, la stratégie agricole table sur une production de 70 millions de quintaux mais avec une superficie réduite à 4,2 millions d’hectares contre 5,2 millions actuellement.
Mais le motif de satisfaction vient de la production du blé tendre qui a enregistré cette saison un record de 37 millions de quintaux (voir aussi article page 13) Outre les céréales, l’olivier, les agrumes et les viandes rouges ont marqué aussi des performances dépassant de loin les objectifs fixés pour cette année. A tel point que la filière des viandes rouges a négocié et conclu son deuxième  contrat-programme.
Au total, neuf conventions ont été conclues hier mercredi  en marge de la 7e édition des Assises de l’agriculture à Meknès. Mais quatre contrats se distinguent par l’importance des enjeux  et objectifs qu’elles ciblent. La première concerne le plan de création de 15.000  coopératives à l’échéance 2020 pour porter le nombre d’exploitants structurés à un million de petits producteurs contre 250.000 actuellement. «Une manière de contrer les réticences de cette catégorie à s’insérer dans l’agrégation», commente un gros producteur. La seconde convention porte sur le financement de la stratégie sur la période 2014-2016. Elle permet au Crédit Agricole du Maroc de lever 25 milliards de DH sur le budget de l’Etat. La troisième convention  a été signée entre le Maroc et le Mali sur la mise en investissement dans ce pays de 10.000 ha. Avec la FAO, c’est la création d’un fonds pour financer des projets d’agriculture familiale qui a fait l’objet d’une convention.
L’ouverture sur l’Afrique doit en effet se traduire par des projets matérialisant le transfert du savoir-faire marocain, notamment en ce qui concerne l’irrigation, l’alimentation du bétail et les cultures maraîchères. Le président de la république de Guinée, Alpha Condé, ainsi que son homologue du Mali, présents aux Assises, ont réitéré les appels dans ce sens. A leurs yeux, l’expérience marocaine se révèle comme le moyen le plus adéquat pour stabiliser les populations et mettre fin à l’émigration clandestine.   Seul bémol, l’aval du secteur agricole ne suit pas encore notamment au niveau de la distribution. Un début de solution vient d’être marqué par la signature d’une convention avec Barid Al-Maghrib pour donner un accès préférentiel aux produits du terroir au circuit de vente en ligne. Outre l’assistance et l’hébergement sur une plateforme sécurisée, Barid Al-Maghrib va accorder une réduction de sa tarification allant jusqu’à 50%.

L’assurance agricole élargie à l’arboriculture

Environ 50.000 h de l’arboriculture fruitière seront couverts dès cette campagne 2013-2014. La convention, signée à cet effet, cible trois types de cultures: les agrumes, l’olivier et les rosacées. Et l’assurance couvre six risques climatiques majeurs tels le gel, la grêle, les vents violents, les fortes chaleurs et l’excès d’eau. Ce nouveau programme couvre 30 provinces à vocation arboricole. A noter qu’il est également prévu d’étendre l’assurance agricole multirisque dédiée aux céréales et légumineuses à 750.000 ha la campagne prochaine contre 350.000 actuellement.

A. G.