
Jusqu’au 20 avril, Awaln’Art est de retour à Marrakech pour le grand final de ce festival dédié aux spectacles de rue
VACANCES et festival font souvent un bon duo. Celui d’Awaln’Art entame sa dernière ligne droite dans une ville remplie de touristes. Et quand la grande parade se promène sur Jemaâ El Fna, c’est forcément un succès. Dans une joyeuse déferlante de bidons, roues géantes et tricycles, la création 2014, menée par des acrobates, a sonné la reprise des derniers jours de fête de ce festival dédié aux rencontres artistiques en places publiques. Entièrement gratuit, ce rendez-vous marque le début du printemps depuis 8 éditions, allant dans les régions, ou comme cette année, à Marrakech, Agadir, Casablanca et Meknès. Un tour d’horizon élargi pour ces artistes généreux, comme Julot, qui a enchanté et effrayé le public de Jemaâ El Fna. Perché sur un mât à neuf mètres de haut, l’équilibriste excelle dans son numéro de hula hoops. Jusqu’au 20 avril, les spectacles de rue vont s’enchaîner. La Cie ivoirienne de marionnettes déploie sa “Main qui donne” dans un voyage initiatique pour apprendre l’art de donner sans humilier ni dominer celui qui reçoit et l’art de recevoir sans culpabiliser celui qui donne. Du cirque humain avec la Cie espagnole Yi Fan qui dans un solo appelé “En criant sans faire trop de bruit”, parle de solitude avec poésie. Le “Beau travail” de la Cie française 1 Watt investie le Parc Arset El Bilk pour un parcours drôle et imprévu, fait d’équilibre et de contemplation. Made in Pays-Bas maintenant, avec le duo acrobatique du Fullstop Acrobatic Theatr qui raconte une histoire d’amour sans parole. Bab Doukkala accueille “Les victimes de l’équipe nationale” de la Cie Terminus du Maroc. Un théâtre de rue déjanté et participatif qui réunit une atypique équipe de football et une présentatrice décalée dans un match Maroc-Brésil. Awaln’Art, c’est surtout de grandes parades menées par des jongleurs et musiciens, comme le “Passage désemboîté” qui prend son départ de la place Sidi Bouzid de la Kasbah et la grande Spirale pour un final haut en couleur et en tambours.
En marge de la fête, le Collectif Eclats de Lune programme un séminaire sur “Les arts en espace public au Maroc, consolider une dynamique artistique, professionnelle et contemporaine”. L’objectif étant de positionner les arts en espaces publics parmi la création contemporaine marocaine, régionale et internationale, et définir les stratégies d’action durable.
Stéphanie JACOB
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