
La Fondation Valyans a offert une étude d’impact du festival Gnaoua sur la ville d’Essaouira. Il en ressort que pour chaque dirham investi, il en a généré 17 pour la ville
Noces de rose pour le festival Gnaoua Musiques du monde d’Essaouira qui revient en force pour une 17e édition. La ville des Alizés sera en fête du 12 au 15 juin pour l’événement le plus attendu de la région. D’ailleurs, selon une récente étude de la Fondation Valyans auprès de 175 personnes, 37% des répondants associent la ville d’Essaouira aux Gnaouas qui retrouvent leur légitimité grâce à ce festival.
Après avoir été enchanté par Omar Sosa, Mahmoud Guinéa, Oum et autres têtes d’affiche l’an dernier, le public aura droit à une programmation exceptionnelle pour cette édition. A commencer par Marcus Miller qui sera en fusion avec le maâlem Mustapha Baqbou. Les organisateurs s’extasient à cette idée. «La basse n’aurait pas sonné comme elle sonne aujourd’hui sans Marcus Miller. C’est un grand événement de l’avoir parmi nous. D’ailleurs, ce bassiste hors pair a déclaré avoir toujours rêvé de jouer sur cette scène dédiée aux ancêtres de la basse», déclare Karim Zyad, co-directeur artistique du festival.
Un rêve qui se concrétise pour lui mais surtout pour les milliers de spectateurs. Sans oublier le trompettiste prodige Ibrahim Maâlouf (qui a déjà enchanté le public du Jazzablanca le 31 mars dernier), la voix soul d’Ayo ou encore celui que l’on appelle outre-Atlantique le «nouveau Bob Marley», le Sénégalais Meta. 30 concerts au total, mêlant Musiques du monde et Gnaouas dans la pure tradition de ce festival qui se veut une valorisation de la part africaine de l’identité marocaine et une illustration de son attachement aux cultures universelles.
D’ailleurs, les événements culturels semblent s’être donné le mot. En effet, l’Afrique est au centre des débats ces derniers mois. A commencer par le Siel de Casablanca avec ses 15 pays subsahariens représentés, le Salon du livre de Tanger (du 7 au 11 mai prochain) dont la thématique n’est autre qu’«Afriques» et le festival Gnaoua qui accueillera un forum autour de «L’Afrique à venir». «Ce n’est nullement un choix conjoncturel, ni opportuniste. Ce forum s’inscrit dans un ancrage historique», explique André Azoulay, conseiller du Roi. Le forum, qui en est à sa 3e édition, accueillera des personnalités dont le SG de l’Organisation internationale de la francophonie, Abdou Diouf et Kofi Annan, ancien SG des Nations unies. Plusieurs grandes premières ont été annoncées. Parmi elles, la création de la 1re anthologie de la musique gnaoua. Après 3 ans de travaux de recherche, elle est enfin prête! Un coffret regroupant 14h de musique accompagnée de l’intégralité des textes en arabe et traduits en français. En plus d’un ouvrage aux approches historiques, anthropologiques et musicologiques. Ce coffret sera distribué chez les partenaires, dans les écoles de musique et aux maâlems. Mais l’option de la vente libre n’est pas écartée, ce qui pourrait apporter des fonds supplémentaires à l’association du festival.
Sanaa EDDAÏF
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