
Pour Mahjoub El Haiba, délégué interministériel aux droits de l’homme, «le dossier des droits de l’homme au Maroc ne s’inscrit pas dans une logique de combat, mais plutôt dans un processus mené depuis plusieurs années»
Loin de l’instrumentalisation de la question des droits de l’homme par les ennemis de l’intégrité territoriale, le Maroc a fait de leur renforcement un choix stratégique. C’est ce qui ressort de l’intervention de Mahjoub El Haiba, délégué interministériel aux droits de l’homme, invité du Forum de la MAP, jeudi dernier à Rabat. Pour lui, «le dossier des droits de l’homme ne s’inscrit pas dans une logique de combat, mais plutôt dans un processus mené depuis plusieurs années». Car, «la réactivité du Maroc avec le système des Nations Unies concernant les droits de l’homme est un choix stratégique», a-t-il ajouté. En effet, chaque année, à l’approche de l’examen par le Conseil de sécurité du rapport du secrétaire général de l’ONU sur le Sahara, les séparatistes, appuyés par l’Algérie, font du tapage pour focaliser l’attention sur cette questions. Or, comme dit l’adage, «celui qui a une maison en verre ne jette pas des pierres sur les gens». En effet, comme nous l’avons souligné dans nos éditions précédentes, plusieurs observateurs ont jugé aberrante la comparaison entre le Maroc et le Polisario en matière des droits de l’homme. Surtout que «le Maroc est l’unique pays dans la région à interagir de manière favorable avec les procédures spéciales du Conseil des droits de l’homme de l’ONU», a noté El Haiba. Pour lui, le Royaume «ne peut en aucun cas être comparé à l’Algérie ou d’autres pays de la région. Car, les critères d’évaluation du Maroc, utilisés par les mécanismes onusiens, sont ceux appliqués aux pays ayant une grande tradition des droits de l’homme». D’ailleurs, il a rappelé qu’une «quarantaine de rapports élaborés depuis le début des années 80 sur la situation des droits de l’homme au Maroc n’ont cessé de souligner les avancées enregistrées dans ce domaine». Mieux, «nous figurons parmi les rares pays qui n’accusent aucun retard dans l’élaboration et la présentation de rapports au Conseil des droits de l’homme». Idem pour les visites des rapporteurs spéciaux de cette instance onusienne. L’année dernière, «cinq rapporteurs ont visité le Maroc, soit une visite tous les six mois, ce qui représente une forte moyenne au niveau international», a noté le délégué interministériel. Néanmoins, Mahjoub El Haiba a insisté sur la nécessité de la vulgarisation des rapports des instances onusiennes, notamment au sein du Parlement, afin que les députés puissent s’approprier les recommandations qui y sont contenues.
M. A. M.
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