
La tariqa Khalwatiyya de Turquie est très attendue cette année au festival de Fès de la culture soufie. Ses derviches tourneurs donneront un grand spectacle. «Ils le font chaque année gratuitement», souligne Faouzi Skali.
Riche programmation pour la 8e édition du festival de Fès de la culture soufie qui démarre ce samedi. Du 12 au 19 avril, l’évènement proposera une quête «sur les pas d’Ibn Arabî». Pour Faouzi Skali, initiateur du festival, la parole et l’enseignement d’Ibn Arabî ont été portés jusqu’aux «deux horizons», l’Orient et l’Occident, conformément à une vision qu’il a eue à ce sujet et qui en annonçait l’accomplissement. Et Fès retracera à l’occasion de son 8e festival soufi le périple de ce grand personnage. Pendant une semaine, le festival soufi cherchera à réaliser, d’une façon certes modeste, un paradigme essentiel pour la survie de l’humanité et une orientation vers un développement qualitatif et solidaire. Côté programme, l’ouverture sera animée par des chants flamenco des poésies d’Ibn Arabî (Espagne) et des muwashahats spirituels d’Orient et d’Occident. Le menu du musée Batha prévoit aussi des chants de Hamâm Khaïry, Marwane Hajji et Amina Bensouda. Les festivaliers auront rendez-vous également avec des concerts de samâa des tariqas Qadiriyya Boutchichiyya, Siqilliyya, Charqawiyya (Maroc), Khalwatiyya de Turquie, Qadiriyya de Bosnie-Herzégovine, l’ensemble Al Firdaus avec Alî Keeler, et la tariqa Wazzaniyya-Harraqiyya (Maroc). Et en clôture, une soirée de samâa, de chants et musique arabo-andalous qui sera animée par Abderrahim Souiri, Mohammed Bajeddoub, Marwane Hajji, Mohammed et Abdelfatah Bennis, Said Chraibi accompagnés par l’orchestre de musique andalouse de Mohammed Briouel.
De nombreux conférenciers étrangers et d’ailleurs animeront les tables rondes du forum du festival. Il s’agit notamment de Leili Anvar, Jamal Amrani, Michael Barry, Pablo Benito, Nezha Berrada, Faysal Chaâbi, Hassan Chodkiewicz, Jane Clark, Suad El Hakim, Thami El Harrak, Eric Geoffroy, Denis Gril, Cazim Hadzimejlic, Touria Ikbal, et Jaafar Kanssousi. Y participent également Layla Khalifa, Nacer Khemir, Souada Maoulainaine, Abdelwahab Meddeb, Mohammed Miftah, Sheikha Nur, Abdellah Ouazzani, Abdussamad Antonio Romero, Lahcen Sbai, Ibrahim Sy Savane, Salamatou Sow… Ces personnalités pourraient animer également la future Université de la culture soufie. «Elle devrait se pencher sur le patrimoine soufi, plein de valeurs, de sagesse et de spiritualité, mais aussi d’art, de poésie et de littérature de manière à ce qu’il puisse continuer à irriguer et féconder notre société et notre culture», souligne Skali. L’Université sera liée à un grand nombre de centres de recherches, d’Instituts mais aussi de centres spirituels dans le monde entier, avec un programme de séminaires ouverts à la fois à un public national et international, conclut-il.
De notre correspondant, Youness SAAD ALAMI
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