
«C’est eux les chiens», le 2e long métrage de Hicham Lasri a eu beaucoup de succès cette année. Raflant 2 prix au festival international de Dubaï (prix d’interprétation pour Hassan Badida et prix spécial du jury), le voici en compétition au festival national de Tanger
Le cinéma marocain sous les feux de la rampe. Le rendez-vous national annuel du 7e art est lancé! La 15e édition du festival du film de Tanger se poursuit jusqu’au samedi 15 février. Au programme, 3 courts et 3 longs métrages projetés chaque jour aux cinémas Rif et Paris, faisant de la ville du detroit un lieu pour cinéphiles le temps d’une semaine. Les films font salle comble, rassemblant professionnels, compétiteurs, médias et festivaliers. Le moins que l’on puisse dire est que la compétition sera rude cette année, le festival présentant l’ensemble de la production nationale, à savoir 22 longs métrages et 21 courts métrages.
Il faut dire que le court métrage a retrouvé ses lettres de noblesse ces dernières années, de plus en plus de jeunes (et moins jeunes!) cinéastes s’initiant au genre. Au départ, 65 films étaient proposés au jury, qui en a sélectionné 21 au final. Œuvres documentaires, fiction, scènes de vie… les courts de l’année 2013 explorent divers horizons: l’émotion, l’Histoire, la politique… jusqu’au thriller.
Côté longs métrages, si certains ont déjà reçu des prix, à l’instar de «C’est eux les chiens» de Hicham Lasri (2 prix au festival international du film de Dubaï), ou encore «Adios Carmen» de Mohamed Amin Benamraoui et «Fièvres» de Hicham Ayouch, d’autres, inédits, seront présentés en avant-première. C’est le cas notamment de «Solei-man», le 1er long métrage produit, réalisé et joué par Mohamed El Badaoui. Le cinéaste met en scène, en langues berbère et espagnole, une famille qui éclate suite à l’infidélité du mari, mais surtout au décès de leur unique enfant. Une oeuvre dont la thématique est captivante. L’on regrette toutefois quelques incohérences tout au long de la trame.
D’autres cinéastes présentent leur 1er long métrage. Abdellah Taïa par exemple, plus connu pour son talent d’écrivain et qui se dévoilera en tant que réalisateur vendredi 14 février avec «L’armée du salut». Ou encore Othman Naciri, en compétition avec «Saga, l’histoire des hommes qui ne reviennent jamais».
L’an dernier, l’ouverture du festival présentait une œuvre unique: la version en couleur (que l’on croyait disparue) du «Voyage dans la Lune» de George Méliès. Un film qui a aujourd’hui plus de 100 ans. La 15e édition a choisi de démarrer les festivités avec «Secrets d’oreiller» de Jilali Ferhati, un long métrage en compétition.
Si le festival se veut un moment de fête du cinéma, l’édition 2014 est endeuillée par la disparition du comédien Abdellah Ouzad. L’on apprenait sa mort dimanche 9 janvier, l’acteur est décédé suite à une crise d’asthme aiguë.
Sanaa EDDAÏF
Chère lectrice, cher lecteur,
L'article auquel vous tentez d'accéder est réservé à la communauté des grands lecteurs de L'Economiste. Nous vous invitons à vous connecter à l'aide de vos identifiants pour le consulter.
Si vous n'avez pas encore de compte, vous pouvez souscrire à L'Abonnement afin d'accéder à l'intégralité de notre contenu et de profiter de nombreux autres avantages.